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Échangeur Dorval: vers d'autres délais

Échangeur Dorval: vers d'autres délais

Le chantier de l'échangeur Dorval a plus de six ans de retard. « À chaque jour, il ferme une rue ou il bloque une autre rue. Ce n'est jamais stable. On est tanné », peste un des nombreux chauffeurs de taxi qui font la navette entre l'ouest de l'île, l'aéroport et le centre-ville de Montréal. Or, les automobilistes circulant dans le secteur ne sont pas au bout de leur peine. Le viaduc qui supporte les six voies de l'autoroute 20 au-dessus du rond-point Dorval doit être entièrement remplacé.

Un texte de Vincent Maisonneuve

Transport Québec assure que la structure est solide et que le viaduc, construit en 1963, ne pose aucun danger. Le dernier rapport d'inspection fait néanmoins état de « fissures (...) affectant la capacité du côté extérieur de la dalle à supporter et distribuer les charges de façon appréciable ».

Le remplacement du viaduc est donc devenu nécessaire. Il s'agit de travaux majeurs qui n'étaient pas prévus dans les plans de réaménagements de l'échangeur Dorval. La fin des travaux, prévue en 2019, risque d'être retardée une fois de plus.

Une « maladie » incurable

Un rapport d'inspection réalisée sur le viaduc par Transport Québec note la présence d'agrégats réactifs. Selon l'ingénieur Norman Tétreault, il s'agit d'une sorte de cancer qui ronge lentement le béton. Le président de la firme Soconex estime que le viaduc de l'autoroute 20 est atteint d'une maladie incurable. « Cette structure-là, on ne pourra pas la réparer à terme, car à l'intérieur du béton, il y a une pathologie qui ne peut pas être traitée. »

La présence d'agrégats réactifs fait en sorte que lentement le béton va se fissurer. Le béton demeure très solide et la structure sécuritaire. Mais peu à peu, l'eau et le sel vont s'infiltrer et la corrosion risque affaiblir la structure. Le processus est lent, mais irréversible. C'est pour cette raison qu'il faut tout remplacer.

Selon Normand Tétreault, le rapport d'inspection indique que les travaux deviendront sans doute nécessaires à partir de 2019, date à laquelle on espérait finir le chantier de l'échangeur Dorval. L'ingénieur admet que ça devient dérangeant pour les automobilistes. « On va finir le chantier au bout de 10 ans et ensuite, on revient encore pendant deux ans afin de remplacer un viaduc », explique-t-il.

Les documents du ministère québécois des Transports démontrent également que les problèmes liés au viaduc de l'autoroute 20 ne datent pas d'hier. Ils sont connus depuis 2009, soit au moment où le ministère des Transports a lancé les travaux de réaménagement de l'échangeur Dorval, mais ce n'est que lors d'une inspection réalisée il y a un an que Transport Québec a décidé de remplacer le viaduc de l'autoroute 20.

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