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Cantines mobiles : l'entreprise Kevlar rappelée à l'ordre

Cantines mobiles : l'entreprise Kevlar rappelée à l'ordre

L'entreprise Kevlar, dans le quartier Saint-Roch, a reçu un avis d'infraction mercredi pour avoir permis que le comptoir mobile de Sushi Taxi s'installe dans son stationnement sur l'heure du dîner.

La Ville de Québec a remis à Kevlar un avis pour usage dérogatoire de son stationnement.

La Ville croit que l'entreprise Kevlar a tenté de contourner son règlement sur l'interdiction des cantines mobiles dans les rues de la Vieille Capitale, en permettant à Sushi Taxi de s'installer dans son stationnement. L'avis a été remis à la suite d'une plainte d'un restaurateur.

Christian Genest, propriétaire de Sushi Taxi et de la Cantine Sumotori, comprend la résistance des restaurateurs, mais ne croit pas qu'elle soit justifiée. «

Je pense que les clients qui consomment ne sont pas dans le même mode de consommation du tout. Si vous accrochez un sandwich sur la rue en marchant un midi, ce n'est pas du tout le même mode de consommation que si vous allez vous asseoir dans un resto seul ou accompagné pendant une heure ou une heure quinze », fait-il valoir.

M. Genest croit que c'est la crainte de certains restaurateurs qui empêche de faire avancer ce dossier. Il souhaite davantage d'ouverture. « Des restaurateurs ont souvent peur des grosses chaînes de fast food qui envahissent nos rues. Je pense que la solution à ça, c'est de se remettre en question comme homme d'affaires ou d'être plus créatif, de sortir des sentiers battus et non d'avoir peur », affirme-t-il.

Les restaurateurs parlent plutôt de concurrence déloyale, car les comptoirs mobiles n'ont pas les mêmes obligations qu'eux. C'est aussi ce que pense Robert Dion, éditeur de la revue Hôtels, restaurants et institution. « Ça prend à peu près 17 permis pour ouvrir un restaurant. Le ministère de l'Agriculture, des Pêcheries, de l'Alimentation du Québec (MAPAQ) passe à peu près quatre fois pour inspecter, voir si tout est conforme. Après ça, Revenu Québec passe pour installer des modules d'enregistrement des ventes pour s'assurer que les ventes sont enregistrées et là, le lendemain matin, il y en a un qui arrive avec un camion qui s'installe », mentionne-t-il

Entre-temps, M. Genest pourra continuer d'exploiter sa cantine mobile lors des différents événements et un peu partout au Québec. D'ailleurs, il ira vendre sa nourriture à Trois-Rivières sans contrainte. Christian Genest pense qu'il faudra une volonté politique pour changer les choses à Québec, mais il n'y croit pas vraiment.

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