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La présidente du Brésil tente de calmer le jeu

La présidente du Brésil tente de calmer le jeu

Lors d'une sixième journée de manifestation au Brésil, des dizaines de milliers de personnes ont afflué au centre de Sao Paulo pour protester contre l'augmentation du prix des transports publics, tandis que des villes comme Porto Alegre et Recife ont annoncé des réductions de leurs tarifs, au lendemain de manifestations monstres dans tout le pays.

Depuis Brasilia, la présidente Dilma Rousseff s'est employée à désamorcer le mouvement de protestation en reconnaissant la nécessité d'améliorer les services publics et d'avoir une meilleure gouvernance à tous les niveaux.

Elle a promis qu'elle serait à l'écoute des doléances des manifestants, qu'elle a qualifiées de légitimes.

Mme Roussef est également allée demander conseil à l'ancien président Luiz Inacio Lula da Silva, qui était également son mentor politique. Les détails de la rencontre n'ont pas été communiqués.

Insatisfaction croissante

Des dizaines de milliers de Brésiliens ont manifesté lundi dans tout le pays contre la hausse des tarifs des transports publics, mais aussi contre les dépenses engagées pour l'organisation du Mondial 2014 de football.

Le mouvement de protestation a débuté la semaine dernière lors de l'annonce de l'augmentation des tarifs d'autobus. Les doléances des manifestants ont pris de l'ampleur lorsque des affrontements ont été réprimés dans la violence par les policiers à Sao Paulo. Des dizaines de personnes ont été blessées.

Depuis, les manifestants dénoncent non seulement la hausse des tarifs du transport et l'ampleur des investissements publics dans les événements sportifs majeurs comme la Coupe du monde de soccer, mais aussi les problèmes de sécurité et de santé.

La présidente Roussef a admis, depuis le début des manifestations, que les Brésiliens « réclament plus et ont droit à plus ».

La mobilisation est sans précédent depuis les manifestations contre l'ancien président Fernando Collor de Mello, accusé de corruption et destitué en 1992.

Cette flambée de révolte surgit alors que le Brésil traverse une période économique délicate marquée par une faible croissance et une hausse de l'inflation.

D'autres manifestations sont prévues, accentuant la pression sur les pouvoirs publics qui s'apprêtent aussi à recevoir plus de 2 millions de visiteurs en juillet pour les Journées mondiales de la jeunesse (JMJ), réunissant des catholiques du monde entier.

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