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Turquie : le gouvernement n'exclut pas le recours à l'armée

Turquie : le gouvernement n'exclut pas le recours à l'armée

Le gouvernement turc menace de réprimer les travailleurs qui prendront part à des manifestations lundi, dans le cadre d'un appel à la grève générale lancé par deux syndicats à la suite des affrontements de la fin de semaine entre les policiers et les manifestants.

Le ministre de l'Intérieur, Muammer Güler, a averti que ces arrêts de travail seraient considérés comme illégaux.

« Il y a une volonté de faire descendre les gens dans la rue par des actions illégales comme un arrêt de travail et une grève », a-t-il dit lors d'une conférence de presse.

Les deux grands syndicats ont appelé à la grève pour protester contre la répression brutale des rassemblements de la fin de semaine.

Dur lendemain de veille

Tout au long de la journée de dimanche, les forces de l'ordre ont affronté à Istanbul des milliers de manifestants cherchant à entrer sur la place Taksim, berceau d'un mouvement de contestation contre le gouvernement et le premier ministre Recep Tayyip Erdogan, depuis fin mai.

Un responsable du barreau des avocats de la ville a d'ailleurs annoncé lundi que la police turque avait arrêté 441 personnes à la suite des affrontements de la fin de semaine, à Istanbul.

Le responsable a ajouté que les personnes arrêtées seront remises en liberté après leur interrogatoire ou comparaîtront devant un procureur.

Un responsable du barreau des avocats à Ankara a fait état de 56 autres arrestations dans la capitale de la Turquie, elle aussi théâtre de rassemblements hostiles au pouvoir issu de la mouvance islamiste.

Les manifestants cherchaient d'abord à protester contre un projet de réaménagement du parc Gezi. À la suite d'une intervention policière musclée le 31 mai dernier, le mouvement de contestation s'est étendu à plusieurs villes du pays. Les manifestants réclament maintenant la démission du gouvernement, qu'ils accusent de remettre en cause les fondements laïques de la Turquie et de vouloir imposer un carcan religieux à la société.

Un appel à la grève générale a été lancé pour lundi par deux des principaux syndicats turcs. Ces organisations entendent protester contre la répression brutale des rassemblements à Istanbul, Ankara et dans plusieurs villes du pays durant le week-end.

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