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Moscou, Ankara et Pretoria en colère à la suite d'allégations d'espionnage

Moscou, Ankara et Pretoria en colère à la suite d'allégations d'espionnage

Les révélations concernant l'espionnage de deux réunions du G20, publiées par le journal britannique The Guardian, ont provoqué un séisme diplomatique international.

La Turquie, « scandalisée », a immédiatement convoqué le chargé d'affaires britannique à Ankara pour s'expliquer sur les allégations rapportées par le quotidien britannique.

Les autorités turques lui ont fait part de leurs « préoccupations » et indiqué qu'elles escomptaient des explications « officielles et satisfaisantes » de la part de Londres.

« Si ces informations sont fondées, un tel acte de la part d'un pays allié est inacceptable », avait auparavant souligné le ministère turc des Affaires étrangères.

La Russie a également réagi. Alexei Kvassov, un haut diplomate russe, a répondu aux journalistes qui lui demandaient si Moscou était préoccupé par les révélations d'Edward Snowden, la source du Guardian : « Non, pas dans le contexte des préparatifs du G8, mais en tant que pays prenant des dispositions pour protéger ses propres informations, alors là nous sommes inquiets », a-t-il dit.

Pour sa part, l'Afrique du Sud a exigé une enquête du gouvernement britannique.

« Nous avons des relations solides, fortes et cordiales avec le Royaume-Uni et souhaitons appeler son gouvernement à mener une enquête complète en vue de prendre des mesures fortes et visibles contre ses auteurs », est-il écrit dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères.

Interrogé par les journalistes sur le sujet, le premier ministre britannique David Cameron a répondu : « Je ne fais pas de commentaires sur les questions de sécurité et de renseignement, aucun autre gouvernement ne l'a fait, et ce serait là un précédent ».

Dispositif sophistiqué

Selon The Guardian, un dispositif sophistiqué d'écoutes et d'interception des télécommunications a été testé par les Britanniques à deux reprises. Pendant une réunion des ministres des Finances, puis à un sommet du G20, rassemblant les principaux pays développés et émergents, respectivement en avril et septembre 2009.

La délégation du ministre turc des Finances, Mehmet Simsek, et celle d'Afrique du Sud avaient fait l'objet d'attentions toutes particulières, selon Edward Snowden, qui a fourni des documents au journal.

Une note secrète de la NSA semble indiquer que les Américains ont tenté d'écouter les appels satellitaires à Moscou du président russe de l'époque, Dimitri Medvedev.

L'ordre du jour des deux rencontres internationales avait été dominé par l'examen des plans de sortie de la crise économique mondiale.

Edward Snowden, ancien agent de la CIA et analyste de l'agence de sécurité américaine NSA, a défrayé la chronique après avoir révélé ces derniers jours une opération de surveillance des différentes agences américaines.

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