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Reprise de l'enquête publique sur la crise de la légionellose

Reprise de l'enquête publique sur la crise de la légionellose

La dernière journée des audiences publiques de la coroner Catherine Rudel-Tessier sur le décès de quatorze personnes à la suite de l'éclosion de la légionellose à Québec se déroule jeudi au palais de justice.

Cette dernière journée d'audiences est consacrée aux recommandations des avocats.

Jeudi matin, l'avocat Jean-Pierre Ménard qui représente des proches des victimes est revenu à la charge. Il affirme que la gestion de l'éclosion par la direction de Santé publique a été déficiente en ce qui a trait aux mesures demandées aux propriétaires de tours de refroidissement ou du côté des communications pour rejoindre la population.

Selon Me Ménard, la crise était prévisible compte tenu des épisodes qui ont eu lieu à Québec en 1996 ou en 2010.

Me Jean-Pierre Ménard maintient que la Loi sur la Santé publique était suffisante pour permettre à la Direction de la santé publique d'agir.

Il formule par ailleurs quelques recommandations, dont la création d'une cellule de crise aussitôt qu'il y a déclaration d'éclosion de légionellose.

La coroner doit aussi entendre au cours de la journée les recommandations des avocats de la Santé publique, de la Ville de Québec, de la Régie du bâtiment, la Centrale des syndicats du Québec (CSQ).

Les proches des victimes toujours présents

Des proches de victimes sont par ailleurs présents aux audiences jeudi, comme c'était le cas durant les autres journées d'audiences. Ils souhaitent sortir de cet exercice avec une meilleure idée de la responsabilité de chacun.

Solange Allen, dont le mari est décédé après avoir contracté la maladie, souhaite pouvoir tourner la page. « J'espère qu'aujourd'hui, chacun va prendre sa responsabilité et ne dira pas que c'est la responsabilité de l'autre, on ne savait pas. Que chacun prenne ses responsabilités, après, moi, je vais être en paix avec ça », dit-elle.

Retour sur les audiences

Lors des premières audiences qui se sont déroulées à la fin avril, Me Ménard a reproché à la Santé publique de ne pas avoir agi assez rapidement pour alerter la population. Il a aussi fait valoir que les autorités auraient dû tirer des leçons d'un autre épisode d'éclosion de légionellose survenu dans les années 90 à Québec.

Pour sa part, la Santé publique a défendu son intervention lors des audiences en répétant avoir agi de la meilleure façon possible avec les moyens dont elle disposait au moment de la crise. Aucun répertoire des tours à refroidissement et de suivi de leur entretien n'existait l'été dernier.

La source de la légionellose a été identifiée à la tour de refroidissement du complexe Place-Jacques-Cartier, dans le quartier Saint-Roch. La Centrale des syndicats du Québec, propriétaire de l'édifice, a pourtant affirmé à la coroner qu'elle croyait avoir un protocole d'entretien irréprochable de ses installations.

La coroner Rudel-Tessier estime qu'une journée suffira pour entendre les recommandations finales de toutes les parties. Elle a souligné que son mandat n'était pas de désigner des coupables, mais d'émettre des recommandations réalistes pour éviter qu'une telle crise ne se reproduise.

Rappelons que la légionellose a fait 14 victimes à Québec en 2012 et quelque 180 personnes ont été affectées par la bactérie.

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