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Le CRTC veut moderniser les règles télévisuelles

Le CRTC veut moderniser les règles télévisuelles

Le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) planifie une vaste consultation publique cet automne sur l'état du marché télévisuel. L'organisation veut revoir le cadre de réglementation de ce marché qui a énormément évolué depuis l'arrivée d'Internet.

Lors d'un discours prononcé à l'occasion du Festival mondial des médias qui se tenait mercredi à Banff, le président du CRTC, Jean-Pierre Blais, a insisté sur les changements qui ont bouleversé l'industrie depuis une vingtaine d'années. L'apparition des téléphones intelligents et des tablettes électroniques a modifié la façon dont les Canadiens consomment du contenu audiovisuel, et le CRTC se demande si les hypothèses qui sous-tendent ses politiques de réglementation sont toujours valables.

L'organisation pourrait notamment réfléchir au modèle de facturation des services qu'adoptent les câblodistributeurs. Ces entreprises offrent souvent aux Canadiens des forfaits déterminés, qui comprennent des chaînes pour lesquelles les clients sont contraints de payer même s'ils n'y sont pas intéressés. Plusieurs câblodistributeurs ont également été critiqués pour le manque de choix de chaînes offert aux consommateurs.

Le CRTC devra réfléchir au mode de facturation envisagé pour les internautes qui choisissent leur contenu en ligne à la pièce. Par contre, l'organisation rappelle que la plupart des Canadiens n'ont pas complètement abandonné leur téléviseur. Les Canadiens regardent 28,5 heures de télévision par semaine, comparativement à 2,8 heures de télévision sur Internet par semaine. Pour bien des gens, la télévision demeure leur seule source pour regarder des bulletins de nouvelles ou des émissions d'information ou de divertissement.

Le CRTC envisage donc une réforme afin que « le système de télévision serve les intérêts de tous les Canadiens, et non pas seulement ceux de la majorité. Il doit y avoir un éventail de choix et une diversité de contenu qui reflètent les Canadiens dans toutes les circonstances », a rappelé Jean-Pierre Blais.

À la suite des audiences publiques, le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes discutera des changements proposés avec les représentants de l'industrie qui réclament eux aussi un ajustement de la réglementation. Ils souhaitent pouvoir mieux concurrencer les nouveaux joueurs comme Netflix, qui offrent du contenu à prix imbattable sur Internet. Le processus de consultations pourrait prendre jusqu'à trois ans.

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