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Harcèlement : 282 femmes se joignent au recours collectif contre la GRC

Harcèlement : 282 femmes se joignent au recours collectif contre la GRC

Un total de 282 femmes de neuf provinces et trois territoires se sont manifestées pour participer à un recours collectif engagé contre le procureur général du Canada, en lien à des allégations de harcèlement au sein de la Gendarmerie royale du Canada (GRC).

Des documents pour appuyer la demande de certification du recours collectif, étape obligatoire pour qu'il aille de l'avant, ont été déposés lundi devant la Cour suprême de Colombie-Britannique, a fait savoir la firme d'avocats Watkins Law, un des deux cabinets qui mènent l'action judiciaire.

Les documents soutiennent que 282 femmes se sont manifestées pour décrire le harcèlement et la discrimination qu'elles auraient vécus au sein de la GRC. Selon la firme, un tiers des plaignantes sont toujours membres de la police fédérale.

La plaignante principale est Janet Merlo, qui a été agente au sein de la GRC à Nanaimo, en Colombie-Britannique, durant 19 ans. Dans les documents, M. Merlo allègue avoir souffert d'années de harcèlement et de discrimination de la part de ses collègues masculins.

Les documents déposés en cour incluent aussi un rapport selon lequel les femmes victimes de harcèlement et de discrimination au travail vivent « typiquement une spirale vers le bas de leur bien-être professionnel et personnel, surtout si la discrimination et le harcèlement ne sont pas stoppés ».

Ce rapport a été commandé auprès de la professeure adjointe en comportement organisationnel Jennifer Berdahl, de l'École des affaires Rotman de l'Université de Toronto. À l'intérieur, la professeure note que les organisations dominées par les hommes, comme la GRC, « ont souvent des cultures "machos" ou la discrimination et le harcèlement ont tendance à être répandus ».

Le recours collectif initié par Janet Merlo a vu le jour à la suite des déclarations de la caporale Catherine Galliford, à l'automne 2011.

Dans une entrevue à CBC, Mme Galiford, qui était notamment le visage et la voix de la police fédérale lors de l'arrestation du tueur en série Robert Pickton, déclarait avoir été victime d'agressions sexuelles, de harcèlement sexuel et de gestes d'intimidation au cours de ses 16 années de service au sein de la GRC.

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