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Faire des "têtes" au foot causerait de graves dommages cérébraux

Faire des "têtes" au foot causerait de graves dommages cérébraux

Une étude américaine montre que le jeu de tête répété peut entraîner des troubles comparables aux traumatismes cérébraux.

L'étude s'est intéressée à 37 footballeurs amateurs (hommes et femmes) qui pratiquent ce sport depuis l'enfance, depuis 22 ans en moyenne.

Ses résultats montrent que le fait de toucher le ballon de la tête plus de 1.000 à 1.500 fois par an peut entraîner des symptômes de dysfonctionnement cognitif, selon le directeur de l'étude, le docteur Michael Lipton, de l'université de Yeshiva de New York.

Cette étude, réalisée au moyen de techniques avancées d'imagerie numérique et de tests cognitifs pour évaluer les capacités de mémoire des sujets, est parue le 11 juin dans la revue Radiology.

"Nous avons étudié des footballeurs parce que le foot est le sport le plus populaire au monde", a noté le docteur Lipton. "On joue au foot à tout âge et on s'inquiète des conséquence du jeu de tête -- un aspect incontournable de ce sport -- sur le cerveau".

Un footballeur joue en moyenne de la tête six à douze fois au cours d'un match. A noter que certains ballons peuvent parfois être lancés à plus de 80 km/h. En entraînement, les joueurs touchent le ballon de la tête environ 30 fois, selon les chercheurs. L'impact d'une seule tête n'est pas susceptible de causer des troubles cérébraux, ont noté les scientifiques qui s'interrogent sur les effets des têtes répétées.

"Le jeu de tête répété pourrait déclencher un flot de réactions menant à la dégénérescence des cellules cérébrales au fil du temps", a ajouté le professeur Lipton.

Une étude précédente, parue dans Plos One en début d'année, a montré que les collégiennes qui jouaient au foot réussissaient moins bien leurs tests cognitifs que les jeunes filles qui choisissaient un autre sport. De plus, les résultats des jeunes footballeuses empiraient à mesure que leurs entraînements s'intensifiaient.

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