En voulant accélérer le processus de consolidation de son espace aérien, l'Union européenne (UE) a suscité la colère des contrôleurs aériens, qui ont réagi en déclenchant des grèves qui devraient s'étendre à l'échelle du continent.
Selon les contrôleurs aériens, le règlement Ciel unique, projet initié par la Commission européenne, n'est pas sécuritaire et pourrait coûter des emplois. Mais de son côté, l'UE plaide que les 27 divers systèmes de contrôle nationaux actuellement en place sont coûteux et inefficaces, ajoutant en moyenne 42 kilomètres par vol.
En France, l'arrêt de travail de trois jours déclenché mardi a forcé les principaux aéroports à revoir leur calendrier des vols.
Selon la direction générale de l'Aviation civile (DGAC), quelque 1800 vols ont été annulés mardi dans les aéroports Roissy-Charles de Gaulle, Orly, Beauvais, Lyon, Nice, Marseille, Toulouse et Bordeaux.
Le mouvement de grève devrait s'étendre dans l'ensemble de l'UE. Selon le principal syndicat des employés français, les travailleurs de 11 pays s'y joindront dès mardi soir.