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Élections et fêtes religieuses : les libéraux cherchent une porte de sortie

Élections et fêtes religieuses : les libéraux cherchent une porte de sortie
Radio-Canada

Le Parti libéral du Québec n'invoque plus directement une fête religieuse pour demander le report d'une élection provinciale.

Un texte de Davide Gentile

La formation de Philippe Couillard souhaite que le Directeur général des élections (DGE) puisse reporter un scrutin « notamment » s'il coïncide avec la tenue d'une autre élection. Rien dans cet amendement n'empêche le DGE d'évoquer d'autres éléments comme une fête religieuse. Pour le PLQ, ce libellé donnerait plus de marge de manoeuvre au DGE. Entre autres dans l'éventualité de catastrophes naturelles ou d'épidémies.

Ce projet de compromis est un changement marqué par rapport à ce qui était avancé la semaine dernière.

Le Parti libéral affirmait que la date du 3 octobre 2016, actuellement à l'étude, ne pouvait être coulée dans le béton. Un des facteurs invoqués était le fait qu'en 2016, cette date concorde avec la fête juive de Rosh Hashanah. Une liste des fêtes juives de 2016 et des années suivantes a même été déposée en commission parlementaire.

Le député libéral de D'Arcy-McGee, Lawrence Bergman, avait déclaré que la date du 3 octobre 2016 nuirait au taux de participation dans la communauté juive.

Les libéraux expliquaient que dans plusieurs autres provinces, les scrutins à date fixe peuvent être déplacés pour tenir compte de facteurs culturels, mais aussi de catastrophes naturelles ou d'épidémies, par exemple.

Le gouvernement avait opposé une fin de non-recevoir à cette demande.

Formel, le ministre Bernard Drainville affirmait à Radio-Canada que « ça ne doit pas être le calendrier des fêtes religieuses qui détermine la date des élections. Il y a plus d'une centaine de fêtes religieuses. Pas uniquement juives, mais aussi musulmanes, catholiques, chrétiennes orthodoxes, bouddhistes ».

Le député libéral de Beauce-Sud, Robert Dutil, était outré. « Je parle d'intolérance, oui c'est le bon mot, intolérance », a-t-il lancé.

La Coalition avenir Québec s'était déclarée surprise par la proposition du Parti libéral. Le député Amir Khadir, de Québec solidaire, disait que les gens des communautés concernées pouvaient simplement voter par anticipation.

La commission qui étudie le projet de loi sur des élections à date fixe doit reprendre ses travaux mardi. On ne sait pas encore si le gouvernement acceptera le compromis proposé par l'opposition officielle.

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