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PRISM : la NSA exige une enquête sur l'origine des fuites

PRISM : la NSA exige une enquête sur l'origine des fuites

La National Security Agency (NSA), l'une des principales agences de renseignement américaines, a demandé samedi au secrétaire d'État à la Justice, Eric Holder, une enquête pénale sur l'origine des fuites qui ont conduit à la divulgation dans la presse d'un programme de surveillance hautement confidentiel baptisé PRISM.

Cette requête survient dans un contexte politique chargé pour le procureur général, justement en butte depuis plusieurs semaines à des accusations d'empiètement sur la liberté de la presse et à des appels à la démission.

Selon plusieurs médias, Eric Holder a approuvé des écoutes téléphoniques et la surveillance de messageries électroniques de la chaîne Fox News après des fuites relatives à la Corée du Nord. Il est également mis en cause dans les écoutes menées auprès de journalistes de l'agence Associated Press après une fuite sur un complot déjoué par la CIA au Yémen.

Le président Barack Obama lui a ordonné le mois dernier de réexaminer les procédures du département de la Justice dans les affaires de médias et lui-même s'est empressé jeudi de rassurer les organes de presse en déclarant qu'il ne comptait pas empêcher les journalistes de faire leur travail.

Eric Holder a toutefois l'appui de la Maison-Blanche et pour Carrie Cordero, ex-juriste au département de la Justice, le département est « par tradition politiquement protégé lorsqu'il conduit une enquête et je ne vois pas pourquoi cela changerait aujourd'hui, même si ce n'est peut-être pas populaire ».

La décision de la NSA a été annoncée par la Direction du renseignement national, qui chapeaute les agences de renseignement.

Une agence sur la défensive

Son directeur, James Clapper, s'est livré à une défense vigoureuse du programme de surveillance PRISM dont le Guardian et le Washington Post ont révélé l'existence et de nombreux détails cette semaine.

James Clapper a dénoncé dans un communiqué des « divulgations imprudentes » et souligné que le programme était légal, qu'il ne visait pas les ressortissants américains et qu'il avait permis d'éloigner des menaces contre les États-Unis.

Reconnaissant que les agences de renseignement comme la NSA obtenaient des données auprès des opérateurs téléphoniques et d'Internet, il a insisté sur le fait que cela était fait avec l'aval de la justice.

« Le gouvernement des États-Unis n'obtient pas unilatéralement des informations en provenance des serveurs des fournisseurs américains de services de communication

électronique. Toutes ces informations sont obtenues avec l'approbation du FISA et le fournisseur est informé », a-t-il dit, en référence au Foreign Intelligence Surveillance Act, la loi sur la surveillance des renseignements extérieurs.

Le directeur du renseignement national a ajouté que le gouvernement ne ciblait un individu sur Internet que « s'il existe un intérêt approprié et documenté ». Parmi ces intérêts, il cite le terrorisme, la prolifération nucléaire et les menaces informatiques.

Reuters

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