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Le régime syrien à l'assaut des provinces de Homs et d'Alep

Le régime syrien à l'assaut des provinces de Homs et d'Alep

L'armée syrienne pourchassait vendredi les rebelles au nord de Qousseir après avoir conquis cette ville et un village voisin avec l'aide des combattants du Hezbollah libanais.

Selon les médias officiels syriens, l'armée a repris le village de Dabaa qui était sous le contrôle des rebelles.

Les analystes affirment qu'après Qousseir, l'objectif du régime est de reprendre le contrôle total de la ville de Homs.

L'armée masserait également des troupes dans la province d'Alep, une ville du nord dont plusieurs secteurs échappent à son contrôle depuis plusieurs mois.

Un autre bastion rebelle au nord de Qousseir, Boueida al-Charqiya, continuait d'être bombardé par l'armée, alors que des centaines de blessés et de civils s'y sont réfugiés après la prise de Qousseir, plus tôt cette semaine.

De leur côté, les rebelles syriens auraient attaqué une base aérienne dans le nord du pays, à Mannagh, mais n'auraient pas réussi à s'en emparer.

Jeudi, des rebelles syriens se sont brièvement emparés d'un point de passage frontalier tenu par les Nations unies dans la zone démilitarisée entre Israël et la Syrie sur le plateau du Golan. Toutefois, l'armée syrienne l'a repris à la suite de durs combats, selon plusieurs sources.

Les Russes proposent de remplacer les Autrichiens au Golan

À la suite de l'annonce du retrait du contingent autrichien du Golan, la Russie a proposé de déployer ses soldats. Mais l'ONU a rejeté cette proposition, car les accords de désengagement n'autorisent pas la Russie à participer à cette force de l'ONU, du fait qu'elle est membre permanente du Conseil de sécurité.

La Russie estime cependant que les accords ont été signés il y a 39 ans « en pleine Guerre froide, maintenant le contexte est totalement différent ».

Le Conseil de sécurité semble avoir le plus grand mal pour remplacer les soldats autrichiens. « On ne se bouscule pas au portillon », a indiqué le patron des opérations de maintien de la paix de l'ONU, Hervé Ladsous.

Seul Fidji s'était engagé il y a plusieurs semaines à fournir un contingent à la Force des Nations unies pour l'observation du désengagement sur le Golan (FNUOD) - à la suite des défections du Canada, du Japon et de la Croatie - mais n'a pas donné suite pour l'instant.

Par ailleurs, l'ONU envisage de modifier le mandat de la FNUOD, qui se termine le 26 juin prochain.

Besoin d'aide humanitaire

Les Nations unies s'attendent à ce que la moitié de la population syrienne, soit un peu plus de 10 millions d'habitants, ait besoin d'aide humanitaire d'ici la fin de l'année, selon un rapport rendu public vendredi.

Les nouvelles prévisions contenues dans ce rapport tablent sur un doublement du nombre de réfugiés au cours des six mois à venir.

Les besoins humanitaires représenteront un coût de plus de 5 milliards de dollars.

Par ailleurs, le Conseil de sécurité de l'ONU a demandé vendredi au gouvernement syrien d'autoriser les organisations humanitaires à accéder librement à Qousseir pour fournir l'aide humanitaire et médicale à la population. La déclaration, approuvée par la Russie, soutien de Damas, rappelle au gouvernement syrien sa « responsabilité première » dans la protection des civils.

Le conflit syrien, qui dure depuis plus de deux ans, a fait plus de 80 000 morts et 1,6 million de réfugiés, selon l'ONU.

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