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Corées : un premier geste de rapprochement

Corées : un premier geste de rapprochement

La Corée du Nord a annoncé vendredi la réouverture d'une ligne téléphonique d'urgence entre le Nord et le Sud, coupée par Pyongyang en mars, et propose une prise de contact entre les deux pays, sur son territoire, dans un premier effort de rapprochement depuis l'escalade de tensions observée depuis le début de 2014.

Le Nord avait suspendu au printemps cette ligne rouge, dernier lien direct entre les deux voisins, alors que les tensions étaient au plus haut sur la péninsule.

La ligne sera rétablie vendredi à 14 h heure locale (5 h GMT), a indiqué le Comité pour la réconciliation pacifique de la Corée, dans un communiqué cité par KCNA, l'agence de presse officielle de la Corée du Nord.

Une rencontre dans l'air

Les deux pays se sont également entendus concernant la tenue d'une rencontre bilatérale à court terme, mais le Nord et le Sud ne s'entendent pas sur l'endroit où devrait se tenir cette rencontre.

Le gouvernement sud-coréen a d'abord proposé une rencontre interministérielle à Séoul mercredi prochain, mais cette suggestion a été reçue froidement par le régime de Kim Jong-Un.

« Nous sommes d'avis que des contacts entre les autorités du Nord et du Sud sont nécessaires avant une rencontre ministérielle proposée par le Sud », a déclaré un porte-parole du Comité pour la réconciliation.

Pyongyang a plutôt suggéré de tenir une rencontre de travail dès ce week-end sur le site de Kaesong, un site industriel inter-coréen situé à 10 km de la frontière côté nord et fermé depuis avril.

Cette proposition a aussitôt été rejetée par Séoul, qui plaide maintenant pour que ces discussions se tiennent à Panmunjom, appelé « le village de la paix », une bourgade frontalière par laquelle passe la ligne téléphonique d'urgence dont le rétablissement a été annoncé vendredi. Cette prise de contact pourrait avoir lieu dès dimanche.

Jeudi, le Nord avait fait le premier pas en proposant d'engager des pourparlers officiels sur un certain nombre de sujets contentieux commerciaux et humanitaires, une première pour le dirigeant Kim Jong-Un depuis sa nomination à la tête du régime.

Les dernières discussions de travail entre les deux pays datent de février 2011. La dernière réunion inter-ministérielle, de 2007.

Réactions mitigées

Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a salué jeudi dans un communiqué « un progrès encourageant en vue de réduire les tensions et pour la paix et la stabilité dans la péninsule coréenne ».

Les analystes sud-coréens restent cependant prudents, soulignant que le contenu et le calendrier des négociations allaient certainement recéler des points de désaccord profonds, voire insurmontables.

Pour Yoo Ho-Yeol, de l'université coréenne à Séoul, la main tendue par Pyongyang signale la volonté d'initier un dialogue qui « inclurait les Etats-Unis au final ».

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