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Centres d'injection supervisée : un organisme calgarien déplore les nouvelles règles

Centres d'injection supervisée : un organisme calgarien déplore les nouvelles règles

L'organisme AIDS Calgary s'oppose aux nouvelles règles d'Ottawa sur le processus d'approbation de centres d'injection supervisée de drogue.

La ministre de la Santé du Canada, Leona Aglukkaq, a déposé jeudi matin un projet de loi qui édicterait des règles strictes pour ouvrir un centre d'injection similaire à InSite de Vancouver, le seul offrant présentement de tels services au Canada.

Selon le projet de loi, pour ouvrir un centre, il faudrait dorénavant consulter les ministres provinciaux, les gouvernements locaux, les forces de police locales, les autorités de santé locales, ainsi que des médecins, des infirmières et un vaste éventail de groupes communautaires.

Andrea Carter, porte-parole d'AIDS Calgary, soutient que ce projet de loi est basé sur une idéologie plutôt que sur la science.

« Cette décision est certainement décourageante », dit-elle.

Mme Carter ajoute que des études sur les centres d'injection supervisée démontrent que ces établissements ont des effets positifs importants sur la santé publique et permettent d'économiser beaucoup d'argent au sein du système de santé.

Eugene Oscapella, avocat et membre fondateur de la Canadian Foundation for Drug Policy, affirme que les groupes communautaires n'ont pas suffisamment de ressources pour mener les consultations massives requises en vertu des nouvelles règles.

La ministre Aglukkaq a actuellement le pouvoir de soustraire un établissement à l'application de la Loi réglementant certaines drogues et autres substances, afin que des toxicomanes puissent s'injecter de la drogue dans un tel établissement légalement. Un jugement de la Cour suprême du Canada, en 2011, avait toutefois promulgué ce que devait considérer la ministre avant de refuser une exemption.

À l'époque du jugement, le tribunal avait ordonné au gouvernement de cesser d'interférer avec les activités de la clinique InSite de Vancouver et avait permis à celle-ci de rester ouverte. Cependant, avec les nouvelles exigences, il sera plus difficile pour la clinique de demeurer en activité.

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