Un fonctionnaire de Revenu Québec accusé de possession de pornographie juvénile, Charles Riverin, fait face à de nouvelles accusations à caractère sexuel. Il aurait fait des attouchements sur deux enfants. Le juge René de la Sablonière a refusé qu'il reprenne sa liberté en attendant son procès.
La semaine dernière, Charles Riverin a été arrêté après qu'une collègue a vu des images d'enfants dans des positions suggestives sur son poste de travail.
Une enquête interne du ministère du Revenu a démontré que depuis le début de l'année, le fonctionnaire visionnait de la pornographie juvénile presque quotidiennement durant ses heures de travail. La police a été saisie du dossier.
Selon la procureure de la Couronne, Me Valérie Lahaie, c'est lors d'un interrogatoire qu'il est passé aux aveux. L'homme de 59 ans a révélé que dans les années 90, il a agressé une enfant alors qu'elle était âgée entre 5 et 10 ans. Il a par la suite entrepris une thérapie avec le soutien de sa femme, sans qu'il soit dénoncé à la police.
Il a également avoué à l'enquêteur qu'il faisait une rechute. Au cours de la dernière année, il a fait des attouchements à une quinzaine de reprises sur une jeune adolescente.Ce sont ces révélations qui lui ont valu, mardi, de nouvelles accusations.
Riverin a imploré le juge de le remettre en liberté afin qu'il suive une autre thérapie. Il lui a dit. « Je veux me soigner, j'ai un problème, je le sais. Je croyais l'avoir réglé, mais il y a eu un déclic », a-il-t avoué.
Riverin a éclaté en sanglots lorsque sa femme est venue témoigner en sa faveur, disant vouloir l'appuyer dans une nouvelle thérapie. Son beau-fils était aussi prêt à cautionner pour lui.
Le juge de la Sablonière a noté que malgré le bon vouloir des membres de sa famille, il fallait assurer la sécurité du public. Il a relevé que la conjointe de Riverin avait interdit qu'il ait un accès à Internet dans leur résidence pour éviter que Riverin succombe à ses pulsions.
Le juge s'est montré préoccupé par le fait que le fonctionnaire utilise l'ordinateur du travail pour combler son vice. Il a noté qu'il fallait que la pulsion soit forte pour s'adonner à cette pratique sur le système informatique sécurisé du ministère du Revenu.
En raison des nouvelles accusations déposées, Charles Riverin risque une peine d'au moins un an de prison.