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Seul au monde

Seul au monde

Dominique Wavre était de passage à Montréal pour raconter le périple extraordinaire qu'est le Vendée Globe.

Le navigateur suisse et son Mirabaud de 60 pieds (18,29 m) sont comme cavalier et monture.

Ce pur-sang au long cours vaut entre deux et trois millions de dollars. Mais à bord, aucun confort.

« Il n'y a pas de toilette par exemple, il n'y a pas l'eau courante, précise Wavre. Ce que l'on fait pour faire de l'eau, nous avons un petit appareil qui nous permet de faire les 15 litres qu'il nous faut pour 3 jours. »

« Et puis il y a la nourriture. C'est-à-dire que l'on réchauffe l'eau et on la met dans de la nourriture pour cosmonaute », ajoute le skipper.

Le Vendée Globe est une course de voile autour du monde, en solitaire, sans escales et sans assistance, présentée tous les quatre ans.

C'est l'épreuve nautique la plus périlleuse, tant et si bien qu'on l'appelle aussi l'Everest des mers. Pendant trois mois, les navigateurs sont seuls, contre vents et marées.

« Nous n'avons pas le droit de nous faire aider par quelqu'un physiquement, pour prendre une marre ou réparer quelque chose. »

« On n'a pas le droit à l'assistance météo. Par contre, on peut se faire aider à la radio par un médecin si nous avons un problème physique ou par un mécano en cas de problème au moteur, mais on doit absolument tout faire soi-même. »

En mer, les repères terrestres s'évaporent. Même la nuit n'est plus pour dormir.

« On dort par petites périodes de 10 ou 20 minutes, raconte Wavre. Sans arrêt, nous contrôlons ce qui se passe, la vitesse, le réglage des voiles, la météo. C'est clairement un métier qui est plutôt fait pour les insomniaques »

Et ce n'est pas pour les bourses que les navigateurs partent en solitaire pendant trois longs mois. Le Vendée Globe n'en offre pas. Mais le défi, lui, vaut tous les écus.

« Ce n'est pas spirituel, ça n'a rien d'évanescent ou de particulier. On le fait vraiment avec un état d'esprit de compétiteur, avec l'espèce d'orgueil qu'il faut pour laisser les autres derrière. »

« C'est la principale motivation. Il y en une deuxième, c'est d'inscrire de belles histoires que l'on peut raconter après, ça fait partie du plaisir. »

Le Suisse de 57 ans a pris part à son quatrième Vendée Globe cette année, un record.

Des 20 navigateurs inscrits, il a rallié l'arrivée au septième rang, après 90 jours en mer.

(Avec la collaboration de Marie Malchelosse)

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