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« Je ne me retire pas » - Rob Ford

« Je ne me retire pas » - Rob Ford
AP

Le maire de Toronto Rob Ford a rencontré la presse jeudi quelques heures après que deux de ses proches collaborateurs eurent quitté subitement l'hôtel de ville de Toronto.

Un peu plus tôt jeudi, le bureau du maire a confirmé dans un communiqué que Brian Johnston qui était conseiller politique et Kia Nejatian qui était adjoint administratif ne font plus partie de l'équipe.

Lors de la conférence de presse, Rob Ford a d'abord remercié Brian Johnston et Kia Nejatian pour leur service en leur souhaitant la meilleure des chances pour l'avenir.

Brian Johnston a démissionné et a été escorté par les gardiens de sécurité à l'extérieur de la mairie.

Plus tôt cette semaine, l'attaché de presse de Rob Ford, George Christopoulos, et son adjoint, Isaac Ransom, ont démissionné.

La semaine dernière, le chef du personnel et conseiller stratégique du maire, Mark Towhey a été congédié.

Arrestation

La police de Toronto a arrêté un deuxième homme en lien avec le meurtre d'Anthony Smith, qui apparaîtrait avec le maire Rob Ford et deux autres jeunes hommes sur une photo au centre d'une controverse qui dure depuis deux semaines.

Hanad Mohamed, 23 ans, a été arrêté à Fort McMurray en Alberta a dit la police jeudi. Un mandat d'arrêt pancanadien avait été lancé par la police le 17 mai pour retrouver l'homme originaire de Toronto.

Le suspect doit comparaître en cour vendredi en lien avec des accusations de meurtre prémédité.

Anthony Smith, qui était connu des policiers, a été tué par balle devant un bar de la rue King Ouest le 28 mars.

La photo qui montrerait Anthony Smith mettant son bras autour du maire Rob Ford aurait été donnée au site américain Gawker et au Toronto Star par les mêmes personnes qui auraient montré la vidéo présumée du maire Rob Ford en train de fumer ce qui semble être du crack.

Rob Ford savait-il où était la vidéo?

Le maire de Toronto, Rob Ford, aurait dit à ses stratèges, selon le Toronto Star, de ne pas s'inquiéter, au lendemain de la publication le 16 mai d'allégations selon lesquelles il avait fumé du crack, parce qu'il savait où se trouvait la vidéo potentiellement incriminante.

Lors de cette réunion de crise à l'hôtel de ville, le maire Ford, allègue le quotidien, aurait fourni à ses conseillers deux numéros d'appartement d'un immeuble d'un quartier malfamé du nord-ouest de la ville.

M. Ford aurait obtenu ces adresses de « nos contacts », ajoute le Star, qui cite plusieurs sources. Radio-Canada n'a pas pu vérifier l'authenticité de ces allégations. Par ailleurs, le maire n'a pas encore commenté ces nouvelles allégations.

Publiquement, le maire a affirmé jusqu'à maintenant qu'il « ne prenait pas du crack », en plus de nier l'existence de toute vidéo, mais sans vouloir répondre aux questions des journalistes.

Le scandale fait rage depuis que deux journalistes de Toronto Star et le responsable du site américain Gawker ont affirmé le 16 mai dernier avoir vu une vidéo montrant un homme qui ressemblait à Rob Ford en train d'inhaler ce qui semblait être du crack.

Certains médias avaient rapporté plus tôt cette semaine que le directeur de la logistique du maire et proche de la famille Ford, David Price, avait remis une déposition à la police, parce qu'il aurait su où était l'enregistrement en question. Ni le maire ni M. Price n'avaient voulu commenter ces allégations.

Au moins un conseiller municipal, Josh Matlow, a demandé publiquement au maire Ford de « considérer démissionner », jeudi matin.

« Toronto a besoin d'un nouveau maire. » — Josh Matlow, conseiller municipal.

Le conseiller Matlow croit qu'il y a une vidéo, contrairement à ce qu'affirme M. Ford. Selon lui, les explications du maire « ne tiennent pas debout ». Il pense que des détails supplémentaires seront rendus publics au cours des prochains jours, sans vouloir donner plus de détails.

Le centriste ajoute que des « discussions sont en cours entre conseillers » sur un possible plan d'action, mais le conseil municipal, ajoute-t-il, n'a pas le pouvoir légal de destituer le maire.

Pressions politiques

La première ministre de l'Ontario a rappelé à l'ordre le maire, mardi, affirmant que M. Ford devait régler ses « problèmes personnels », parce qu'ils entravaient le fonctionnement normal des affaires de la plus grande ville au pays.

« Je suis inquiète de voir ce qui se passe à l'hôtel de ville, a-t-elle dit. Il y a beaucoup de confusion. C'est difficile de diriger (la Ville) et de gouverner, lorsque sa capacité de concentration est compromise. »

Revanche politique?

Le maire Ford et son frère, le conseiller municipal Doug Ford, tous deux d'allégeance conservatrice, ont appelé publiquement le NPD dans le passé à renverser Kathleen Wynne et son gouvernement libéral minoritaire. Doug Ford prévoit par ailleurs se présenter comme candidat conservateur lors des prochaines élections provinciales.

L'ex-maire de Toronto Art Eggleton affirme, lui, que le scandale est une « distraction » pour le conseil municipal et un embarras pour la Ville Reine sur la scène internationale.

Pour sa part, l'ex-ministre ontarien des Finances, le libéral Dwight Duncan, presse carrément le maire Ford à démissionner « pour le bien de la ville ».

M. Ford tente de faire fi du scandale. Il a présidé, mardi, la première réunion de son comité exécutif depuis la publication des allégations contre lui.

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