Le procès de l'ex-journaliste au FM 93 à Québec, Carl Langelier, s'est ouvert mercredi matin au palais de Justice de Sainte-Anne des Monts.
M. Langelier est accusé de s'être fait passer pour un agent de la paix pour soutirer des informations et obtenir une entrevue à la suite du suicide de Marjorie Raymond en novembre 2011.
Une ordonnance de non-publication a été accordée par le juge de la Cour du Québec. Trois témoins ont déjà été entendus lors de l'enquête préliminaire.
Le journaliste nie catégoriquement les faits, selon son avocat. Toutefois, dès le début du procès, l'avocat de la défense a admis que son client avait bel et bien fait un appel à 7 h 30 le matin le 30 novembre 2011, pour parler à Sandra Isabelle, la mère de la jeune fille associée à des gestes d'intimidation envers la jeune Marjorie Raymond. L'avocat a aussi admis que la déclaration faite aux policiers était juste.
Sandra Isabelle a été le premier témoin à être entendu. Elle a raconté comment l'ancien journaliste du FM 93 l'avait interpellé lors d'une émission de radio pour lui parler d'intimidation en lien avec la mort de Marjorie Raymond. Mme Isabelle a expliqué qu'elle n'avait jamais accepté une telle entrevue et c'est pour cette raison qu'elle avait porté plainte à la Sûreté du Québec.
Jade Isabelle Rioux, la fille de Sandra Isabelle a suivi à la barre. Elle a expliqué que l'ancien journaliste l'aurait accusé d'avoir écrit sur Facebook un message désobligeant à l'endroit de Marjorie Raymond après sa mort. Elle a confirmé, elle aussi, que Carl Langelier s'était présenté comme étant policier de la Sûreté du Québec.
Le procès a été ajourné au 11 juillet. La Couronne demande plus de temps pour apporter d'autres preuves. Le juge indiquera alors s'il accepte cette requête. Autrement les avocats devront faire entendre leurs plaidoieries ce jour là.
Les parties réclament 175 000 $ à l'ancien journaliste Carl Langelier, à la station de radio FM 93 de Québec et à l'animateur Sylvain Bouchard.