Le 60e anniversaire de la première ascension du mont Everest est l'occasion mercredi d'honorer les alpinistes qui ont atteint le « sommet du toit du monde », comme il est surnommé.
Des guirlandes de fleurs et des foulards ont été offerts aux alpinistes, et des chariots tirés par des chevaux ont circulé à travers les rues de Katmandou pendant que des centaines de personnes célébraient en agitant des affiches.
Les quatre jours du « Jubilé de diamant de l'Everest » se clôtureront par un hommage aux deux premiers explorateurs ayant atteint le sommet de 8848 mètres, le Néo-Zélandais Edmund Hillary, et le Népalais Tenzing Norgay.
Les deux hommes faisaient partie d'une expédition britannique qui partait carrément dans l'inconnu, raconte le fils d'Edmund Hillary.
« Les gens ne savaient pas ce qu'il y avait là-haut. Ils ne savaient pas s'il était possible de rester conscient ou non, ils ne savaient pas s'ils pourraient grimper le dernier sommet, à la crête aussi hérissée que des dagues, et d'atteindre ce que l'on appelle aujourd'hui le ressaut Hillary », se remémore-t-il.
Seul participant de l'expédition britannique ayant conduit Ressault et Hillary au sommet, Kancha Sherpa, 81 ans, se souvient d'un dénouement heureux, mais également des obstacles rencontrés. Cette première ascension avait duré deux mois, pendant laquelle plus de 300 personnes avaient transporté huit tonnes de matériel.
Parmi les invités se trouvait aussi Reinhold Messner, qui est devenu le premier humain à atteindre le sommet le plus haut du monde sans oxygène. L'explorateur italien peut d'ailleurs ajouter à ses exploits celui d'avoir escaladé les 14 sommets les plus élevés de la planète.
Cet anniversaire est également l'occasion de dénoncer ce que certains appellent la « commercialisation » du mont Everest, qui n'a plus cette réputation d'être inaccessible.
Le trafic humain est désormais si important que des congestions bloquent parfois la route vers le sommet, sans compter les détritus que laisse sur la montagne le passage des alpinistes.
« L'Everest est devenu un terrain de jeu pour des gens animés de toutes sortes d'intérêts. Ce qu'ils veulent, c'est établir de nouveaux records et ils n'hésitent pas à payer des milliers de dollars pour réaliser leurs rêves », regrette le vétéran Temba Tsheri Sherpa.