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Gouvernance : le maire de Toronto tente de faire fi du scandale

Gouvernance : le maire de Toronto tente de faire fi du scandale
TORONTO, ON - MAY 27: Rob Ford walked through a throng of media Monday afternoon after his press secretaries quit. (Lucas Oleniuk/Toronto Star via Getty Images)
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TORONTO, ON - MAY 27: Rob Ford walked through a throng of media Monday afternoon after his press secretaries quit. (Lucas Oleniuk/Toronto Star via Getty Images)

Le maire de Toronto présidera, mardi, la première réunion de son comité exécutif depuis la publication, il y a une semaine et demie, d'allégations selon lesquelles il aurait fumé du crack. Mais le climat pourrait être tendu alors que son allié Gary Crawford admet que « tout n'est pas normal » à l'hôtel de ville, contrairement à ce qu'affirme Rob Ford.

Le conseiller municipal faisait partie d'un groupe de membres du comité exécutif qui s'étaient rebellés contre le maire la semaine dernière, diffusant un communiqué pour presser M. Ford de s'expliquer sur les allégations. Le maire avait par la suite, vendredi dernier, lu une brève déclaration sans répondre aux questions des journalistes.

Le conseiller Crawford affirme à la CBC qu'il n'est « pas nécessairement satisfait » des explications du maire. Mais il espère que le comité exécutif pourra fonctionner normalement, mardi, « parce qu'on a un cahier de trois pouces d'épais de choses à l'ordre du jour ».

Son collègue John Parker, qui a souvent appuyé le maire dans le passé, ajoute qu'il « ne se fie pas présentement au leadership (de M. Ford) ».

Deux journalistes du Toronto Star et le responsable du site américain Gawker ont affirmé, la semaine dernière, avoir vu une vidéo montrant un homme qui ressemble à Rob Ford en train de fumer ce qui semble être du crack, un dérivé de la cocaïne.

Même si l'attaché de presse du maire et son adjoint aux communications ont claqué la porte, lundi, pour une raison inexpliquée, Rob Ford a continué à affirmer que « tout est normal » à l'hôtel de ville.

Le maire s'est adressé brièvement aux médias, lundi après-midi. Il s'est d'abord excusé auprès des journalistes, qu'il a qualifié de « larves » lors de son émission de radio hebdomadaire, dimanche. Il a ensuite confirmé la démission de son attaché de presse, George Christopoulos, et de son adjoint, Isaac Ransom, à qui il a souhaité la meilleure des chances.

La cause exacte de leur départ n'a pas été expliquée par Rob Ford, mais CBC affirme que le duo a claqué la porte pour une « question de principe ».

Le maire a aussi annoncé qu'Amin Massoudi, l'adjoint administratif actuel du conseiller et frère du maire, Doug Ford, deviendrait le directeur des communications de la Ville. George Christopoulos était aux côtés du maire Ford depuis janvier 2012. L'ex-relationniste de la police de Toronto avait alors succédé à Adrienne Batra, qui était devenue chroniqueuse pour le Toronto Sun.

Pour sa part, l'ex-chef du personnel du maire Mark Towhey, que Rob Ford avait congédié jeudi dernier, a commenté sur Internet qu'il s'agissait de « deux professionnels honnêtes pour qui j'ai le plus grand respect ».

Le site Gawker, lui, a réussi lundi en après-midi à amasser les 200 000 $ afin d'acheter la vidéo controversée, dont le maire nie l'existence. Pour sa part, la reporter du Toronto Star Robyn Doolittle affirme qu'il existe au moins une copie de l'enregistrement qui aurait été fait à l'aide d'un téléphone cellulaire. Elle ajoute qu'une copie serait cachée à « l'extérieur de Toronto ».

Chronologie:

Contre-attaque

Dimanche, le maire de Toronto et son frère, le conseiller municipal Doug Ford, ont encore une fois qualifié de « fausses » et « ridicules » les allégations qui pèsent contre eux lors de leur émission de radio hebdomadaire. Des allégations qui ont été soulevées par des journalistes comme quoi le maire aurait consommé de la drogue et que Doug Ford aurait vendu des stupéfiants dans les années 1980.

Les deux hommes, qui coaniment une émission de radio sur le réseau Newstalk 1010 tous les dimanches après-midi, s'en sont aussi pris aux médias.

Quelques minutes après le début de l'émission, Rob Ford a qualifié les médias de « larves », ajoutant après une pause « Désolé, peut-être que je n'aurais pas dû dire cela ». Son frère Doug Ford a renchéri en disant que 80 % des personnes dans les médias sont de « sales bâtards ».

Il ne s'est toutefois pas contenté de critiquer les médias. Le conseiller municipal a suggéré que la plupart de ses collègues seraient inemployables s'ils n'occupaient pas leurs postes au conseil. « Tu sais quoi Rob? Je vais te dire, la grande majorité ne pourrait pas se trouver un travail. Je te le dis et c'est un fait », a-t-il dit à son frère pendant l'émission. « Je voudrais que les médias s'intéressent à leur passé », a-t-il ajouté.

Rob Ford en a aussi profité pour affirmer qu'il compte tenter de se faire réélire lors de la prochaine élection municipale, en 2014.. « Je serai le premier à m'inscrire au scrutin », a-t-il dit.

Le maire a coanimé l'émission de deux heures pendant sa première moitié seulement, affirmant qu'il avait des obligations familiales.

Vendredi, le maire a catégoriquement nié faire usage de crack.

Samedi, son frère Doug a démenti avec véhémence avoir été un revendeur de haschisch dans les années 1980 comme l'allègue le Globe and Mail.

Bien que les deux hommes accusent les médias d'avoir lancé ces allégations, ils n'ont toutefois intenté aucune poursuite, même si leurs avocats étudient cette possibilité.

Le maire a aussi précisé que le fait que l'émission ait été annulée la semaine dernière était dû à la longue fin de semaine et n'avait donc rien d'inhabituel et rien à voir avec la controverse.

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