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Les relationnistes de Rob Ford démissionnent

Les relationnistes de Rob Ford démissionnent

Le maire de Toronto a perdu deux autres membres de sa garde rapprochée, lundi. Après avoir congédié son chef du personnel la semaine dernière, Rob Ford doit maintenant composer avec la démission de son attaché de presse et de son adjoint, alors que le maire est sur la défensive depuis dix jours relativement à des allégations selon lesquelles il aurait fumé du crack.

Rob Ford s'est adressé brièvement aux médias, lundi après-midi. Il s'est d'abord excusé auprès des journalistes, qu'il a qualifié de « larves » lors de son émission de radio hebdomadaire, dimanche. Il a ensuite confirmé la démission George Christopoulos et d'Isaac Ransom, à qui il a souhaité la meilleure des chances.

La cause exacte de leur départ n'a pas été expliquée par Rob Ford, mais CBC affirme que le duo a claqué la porte pour une « question de principe ». Il a aussi annoncé qu'Amin Massoudi, l'adjoint administratif actuel du conseiller et frère du maire, Doug Ford, deviendrait le directeur des communications de la Ville.

Dans un bref communiqué, le bureau du maire avait d'abord indiqué que « George Christopoulos et Isaac Ransom n'était plus à l'emploi » de l'administration Ford, sans donner de raison. Le maire les « remercie de leur contribution importante » et leur souhaite « bonne chance dans leur carrière ». Sunny Petrujkic assumera la responsabilité d'attaché de presse de façon intérimaire.

George Christopoulos était aux côtés du maire Ford depuis janvier 2012. L'ex-relationniste de la police de Toronto avait alors succédé à Adrienne Batra, qui était devenue chroniqueuse pour le Toronto Sun.

Pour sa part, l'ex-chef du personnel du maire Mark Towhey, que Rob Ford avait congédié jeudi dernier, a commenté sur Internet qu'il s'agissait de « deux professionnels honnêtes pour qui j'ai le plus grand respect ».

Une crise fait rage à l'hôtel de ville depuis que deux journalistes du Toronto Star et le responsable du site américain Gawker ont affirmé, jeudi dernier, avoir vu une vidéo montrant un homme qui avait l'air de Rob Ford en train de consommer ce qui semble être du crack. Lors d'un point de presse, lundi après-midi, il a, de nouveau, refusé de commenter cette affaire.

Radio-Canada n'a pas vu la vidéo en question et n'a authentifié aucune des allégations.

Le site Gawker a par ailleurs réussi lundi en après-midià amasser les 200 000 $ afin d'acheter la vidéo.

Chronologie:

Contre-attaque

Dimanche, le maire de Toronto et son frère, le conseiller municipal Doug Ford, ont encore une fois qualifié de « fausses » et « ridicules » les allégations qui pèsent contre eux lors de leur émission de radio hebdomadaire. Des allégations qui ont été soulevées par des journalistes comme quoi le maire aurait consommé de la drogue et que Doug Ford aurait vendu des stupéfiants dans les années 1980.

Les deux hommes, qui coaniment une émission de radio sur le réseau Newstalk 1010 tous les dimanches après-midi, s'en sont aussi pris aux médias.

Quelques minutes après le début de l'émission, Rob Ford a qualifié les médias de « larves », ajoutant après une pause « Désolé, peut-être que je n'aurais pas dû dire cela ». Son frère Doug Ford a renchéri en disant que 80 % des personnes dans les médias sont de « sales bâtards ».

Il ne s'est toutefois pas contenté de critiquer les médias. Le conseiller municipal a suggéré que la plupart de ses collègues seraient inemployables s'ils n'occupaient pas leurs postes au conseil. « Tu sais quoi Rob? Je vais te dire, la grande majorité ne pourrait pas se trouver un travail. Je te le dis et c'est un fait », a-t-il dit à son frère pendant l'émission. « Je voudrais que les médias s'intéressent à leur passé », a-t-il ajouté.

Rob Ford en a aussi profité pour affirmer qu'il compte tenter de se faire réélire lors de la prochaine élection municipale, en 2014.. « Je serai le premier à m'inscrire au scrutin », a-t-il dit.

Le maire a coanimé l'émission de deux heures pendant sa première moitié seulement, affirmant qu'il avait des obligations familiales.

Vendredi, le maire a catégoriquement nié faire usage de crack.

Samedi, son frère Doug a démenti avec véhémence avoir été un revendeur de haschisch dans les années 1980 comme l'allègue le Globe and Mail.

Bien que les deux hommes accusent les médias d'avoir lancé ces allégations, ils n'ont toutefois intenté aucune poursuite, même si leurs avocats étudient cette possibilité.

Le maire a aussi précisé que le fait que l'émission ait été annulée la semaine dernière était dû à la longue fin de semaine et n'avait donc rien d'inhabituel et rien à voir avec la controverse.

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