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"Arrested Development" : le retour d'un mythe sur Netflix

"Arrested Development" : le retour d'un mythe sur Netflix

Sept ans que les fans de la comédie attendaient cette suite. Leur patience sera récompensée dimanche 26 mai grâce à Netflix qui mettra d'un seul coup quinze épisodes inédits de cette série devenue culte depuis son annulation en 2006 par la Fox.

"Arrested Development" n'est resté que trois ans à l'antenne, mais a su se constituer au fil des dix dernières années une solide base de fans. Aux téléspectateurs de la première heure, peu nombreux à l'époque, s'est ajoutée une nouvelle génération, celle qui l'a découverte en ligne.

Toutes ces personnes attendent fébrilement le 26 mai pour découvrir le sort que Michael Hurwitz, créateur de la série, a réservé aux Bluth, famille californienne complètement excentrique et matérialiste. En déroute depuis l'arrestation du patriarche, pour détournement de fonds, le clan est pris en charge par Michael qui rencontrera toutes les peines du monde à le remettre dans le droit chemin et à lui faire oublier ses bonnes vieilles habitudes de nantis.

Des héros peu avenants, mais hilarants

À son arrivée en novembre 2003 sur la chaîne américaine Fox, "Arrested Development" rame pour trouver son public. Si les critiques sont unanimes et élogieuses à son sujet, les téléspectateurs rencontrent plus de difficulté à adopter cette famille très particulière.

Un père en prison, une mère indigne et alcoolique, un fils amoureux de sa cousine, un grand frère peu scrupuleux et magicien raté, une soeur jumelle égoïste, un petit frère souffrant d'anxiété, un beau-frère soi-disant acteur et une nièce rebelle, composent les membres de la famille de Michael, seul membre à avoir les pieds sur terre.

Face à lui, qui tente tant bien que mal à redresser l'entreprise familiale, sa famille a érigé mensonges et manipulations en art de vivre. Ils n'hésitent pas à se monter les uns contre les autres pour parvenir à leur fin, la plupart du temps pour obtenir de l'argent. Habitués au grand luxe, ils peinent à comprendre qu'ils sont au bord de la faillite et n'ont aucune intention d'abandonner leur train de vie d'avant. "Arrested Development" est loin des bons sentiments habituellement présentés à la télévision, surtout au début des années 2000, et adopte au contraire le politiquement incorrect.

Ces personnages sont surtout plus déjantés et risibles que méchants. Les intrigues et rebondissements absurdes ajoutent à leur côté pathétique. Mais cet humour, pas toujours grand public, a su en une décennie conserver ses assidus et conquérir un nouveau public grâce à des rituels et gimmicks bien huilés qui ont donné naissance à une mythologie.

Un narrateur omniscient incarné par Ron Howard

Plusieurs blagues sont devenues récurrentes au fil des 63 épisodes diffusés, comme celle de l'imitation de la poule, des allusions sur l'homosexualité du beau-frère Tobias, les tours de magie ratés de Gob... Mais "Arrested Development" a surtout su imposer son style avec des inventions maison et des détournements de techniques employées par d'autres séries.

Chaque épisode se conclut par des images attendues dans le prochain, mais que le téléspectateur ne verra en réalité jamais. Même l'emploi du narrateur est détourné de son rôle originel. Ce dernier, assuré en version originale par Ron Howard, participe aux gags en délivrant la vérité aux téléspectateurs, face aux mensonges quotidiens des personnages. Les auto-références participent également pleinement au succès de la série, que le public peut visionner à plusieurs reprises afin de ne pas passer à côté.

La comédie possède par ailleurs un aspect visuel qui lui est très propre, avec une domination du orange et une façon de filmer située entre le documentaire et la télé-réalité. Les épisodes sont réalisés caméra à l'épaule avec parfois des cadrages approximatifs.

Des guests-stars à foison

"Arrested Development" présente enfin un casting exceptionnel porté par Jason Bateman, qui a depuis envahi le grand écran. À ses côtés, les non initiés reconnaîtront Michael Cera ("SuperGrave", "Juno"), Portia de Rossi (Ally McBeal) et Will Arnett ("Men in Black 3"). Tony Hale, David Cross, Jeffrey Tambor, Jessica Walter et Alia Shawkat complètent la distribution.

Tous seront de retour le 26 mai pour quinze épisodes, centrés sur chaque membre de la famille. La comédie s'offrira en plus des guests stars, dont Ben Stiller, Liza Minelli, Kristen Wiig, Seth Rogen, Jon Slattery, Judy Greer ou Scott Baio.

ajd/ls

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