À moins d'un virage à 180 degrés, les Jeux olympiques de Vancouver semblent avoir été les derniers de Joannie Rochette. Tout indique qu'elle ne tentera pas sa chance pour ceux de Sotchi, en février prochain.
« Pour l'instant, ce n'est pas dans le plan », a-t-elle affirmé jeudi à Diane Sauvé, de Radio-Canada Sports.
Techniquement, Rochette pourrait encore y arriver. Elle doit d'ailleurs monter, cet été, un nouveau programme. Elle le fera toutefois sans plusieurs membres de l'équipe qui l'a menée jusqu'à sa médaille de bronze à Vancouver, dont son entraîneuse Manon Perron, qui a depuis pris sa retraite.
« À force de me le faire demander, j'hésite, explique-t-elle. J'ai gardé mon statut amateur en partie à cause de ça [la possibilité de retourner aux Jeux olympiques], mais aussi pour d'autres compétitions. [...] Les Olympiques, c'est six ou sept mois durant lesquels je dois dédier ma vie à ça. C'est très prenant.
« Je ne me suis pas fixé d'échéance, poursuit-elle. Je continue de faire des spectacles. À moins qu'il y ait un élément déclencheur qui vienne me piquer et me dire qu'il faut compétitionner... Sinon, moi, mon plan, c'est de faire des spectacles. »
C'est d'ailleurs ce qu'elle aime faire ces temps-ci : donner des spectacles.
« [Pour se préparer en vue de Jeux olympiques] on doit vraiment faire le vide autour de soi, explique-t-elle. Rester à la maison, dire non à tous ces beaux contrats-là que je manquerais. C'est un peu ça qui est difficile et rendue à mon âge, je veux faire le plus de choses possible.
« Pour moi, cette médaille-là à Vancouver, c'était une porte d'entrée pour faire tous ces spectacles. Présentement, je vis mon rêve. »
Plus l'entretien avance, plus Rochette insiste pour dire qu'elle aime sa vie comme elle est actuellement.
« Je n'hésite pas vraiment, affirme-t-elle. Pour l'instant, je suis très contente de ce que je fais, contente de ma carrière. Ce sont plutôt les gens qui me le demandent [NDLR : si elle va aller aux J.O.]. C'est sûr qu'avec le momentum, ça donne le goût, mais il y a d'autres événements moins médiatisés qui me tentent autant. »
« Si tu me demandes si c'est possible, je vais te dire oui. Si tu me demandes si ça me tente, je ne le sais pas encore. »