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Entreprises serricoles : la politique agroalimentaire bien accueillie

Entreprises serricoles : la politique agroalimentaire bien accueillie

Les entreprises serricoles de la région de Québec se réjouissent des intentions du gouvernement de réduire leur facture d'électricité.

La politique agroalimentaire présentée jeudi par le gouvernement Marois propose de créer un tarif d'électricité spécifique pour la production en serres, qui représenterait une baisse de 25 % à 30 %.

Le ministre de l'Agriculture, François Gendron, souligne que la production serricole au Québec avait besoin d'un coup de pouce.

« Avec nos compétiteurs voisins, l'Ontario, on a perdu beaucoup d'espace de marché en volume de production serricole, que ce soit pour l'horticulture ou le maraîcher, on a reculé. Là, on est en surplus énergétique d'une façon très significative, alors pourquoi ne pas se servir comme levier de ce pouvoir-là intelligent pour donner un tarif préférentiel », soulève-t-il.

François Gendron souligne que les coûts énergétiques ont engendré des abandons dans la production.

Baisse des coûts de production

La production en serre demande beaucoup d'énergie pour le chauffage et l'éclairage en hiver.

Jacques Demers, agronome et directeur général des Productions horticoles Demers à Saint-Nicolas, souligne que la nouvelle mesure entraînera une baisse des coûts de production.

« L'énergie dans une serre, ça peut représenter jusqu'à 30 % des coûts d'opération pour la production. Donc, si on a une baisse de 25 %, on peut parler de l'ordre d'une baisse de coûts de production de 8 % à 10 % au final. C'est majeur », dit-il.

Selon Jacques Demers, la mesure pourra encourager le développement de la culture en serre avec par exemple davantage de variétés de tomates, mais aussi des poivrons, des concombres et même des aubergines.

Marie Gosselin, présidente-directrice générale de Tomates Savoura, accueille aussi favorablement la nouvelle politique. Avec l'augmentation des coûts d'électricité, l'entreprise songeait à cesser de produire en hiver.

« Avec une augmentation annuelle de 8 % et plus par année, ça devenait une question à savoir si on continuait la production d'hiver au Québec. Parce que les gains n'étaient plus là et la compétition est féroce de la part des Mexicains en ce moment », souligne Mme Gosselin.

La politique agroalimentaire propose aussi de resserrer la protection du territoire agricole.

La nouvelle politique sera en vigueur au printemps 2014.

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