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L'homme qui a remodelé la MLS

L'homme qui a remodelé la MLS

En prenant sa retraite, David Beckham ne laisse peut-être pas derrière lui l'héritage d'un Pelé, d'un Maradona ou encore d'un Zidane, mais il peut se targuer d'avoir refaçonné la plus grande ligue de soccer nord-américaine.

Un texte de Olivier Arbour-Masse

« Il y avait eu d'autres grands joueurs en Major Ligue Soccer avant lui, mais la Ligue dégageait l'image d'un championnat pour retraités », estime Matthias Van Halst, rédacteur francophone pour la MLS.

Son arrivée à Los Angeles, à l'âge de 32 ans en 2007, a forcé la Ligue à adopter la règle du joueur désigné, aussi connu sous le nom de règle Beckham. Le plafond salarial et le salaire maximum en vigueur ne permettaient pas d'accueillir un joueur commandant un salaire digne de l'élite. Et pour Beckham, le Galaxy a délié les cordons de sa bourse : 250 millions de dollars pour 5 ans.

« Il est venu rehausser le soccer en MLS, qui demeurait une ligue peu connue, rappelle l'analyste et ancien joueur Antonio Ribeiro. Il a été l'un des premiers très grands noms à faire son arrivée et il a ouvert la porte aux Thierry Henry, Juninho et Blanco, notamment. »

Icône extrasportive

En Beckham, la MLS mettait également la main sur un homme - et une femme, son épouse Victoria, une ancienne Spice Girl - susceptible d'attirer une attention médiatique disproportionnée, et pas seulement en provenance des médias sportifs.

« Sa venue a coïncidé avec une intention claire de la MLS de mettre l'accent sur le sport. Ils ont tant bien que mal réussi à se concentrer sur son apport sur le terrain et à ne pas le considérer uniquement comme une icône extrasportive », estime Matthias Van Halst.

Il n'en demeure pas moins que son aura de vedette et son corps enviable ont joué à l'avantage de la Ligue.

« Le fait que ce soit un beau bonhomme a aidé. Il a attiré les foules partout où il passait et, dans les estrades, on voyait beaucoup de dames et de jeunes filles », se souvient Ribeiro, qui a déjà affronté Beckham en 2009.

Beckham a notamment contribué à réunir quelque 60 000 spectateurs à son passage au Stade olympique de Montréal, il y a un an presque jour pour jour.

« Son couple, c'était comme Brad Pitt et Angelina Jolie, dit Van Halst. Cela a beaucoup nui à sa réputation de joueur. On disait qu'il était surtout un ''top model'', alors qu'il a toujours démontré une excellente éthique de travail. S'il a pu jouer six ans en MLS et ensuite aller au Paris Saint-Germain à 37 ans, c'est parce qu'il ne s'est pas tourné les pouces. »

Dans une classe à part

L'ancien capitaine de la sélection anglaise a trimé dur et possédait également un talent exceptionnel. La précision de ses frappes du pied droit le plaçait dans une classe à part.

« Je l'ai affronté le temps d'un match en 2009 », se souvient Ribeiro, alors porte-couleurs des Earthquakes de San José.

« Il perdait plusieurs ballons et j'en suis venu à me demander ce qu'il avait de si exceptionnel. Puis, il a accéléré de nulle part pour sauver un ballon qui allait sortir du terrain et, d'une touche, il a servi un centre parfait à Landon Donovan, qui a marqué. C'est là que je me suis dit : ''OK, il est vraiment à un autre niveau.'' »

Ses buts en MLS :

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