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Fabien Lemercier : "une sélection inspirante" marquée par les films de genre

Fabien Lemercier : "une sélection inspirante" marquée par les films de genre

Journaliste à Cineuropa.org et Le Film Français, déjà onze Festivals de Cannes au compteur, Fabien Lemercier livre son sentiment sur une nouvelle course à la Palme d'or "inspirante" et "diversifiée".

Relaxnews : Avec quel état d'esprit abordez-vous cette 66e édition?

Fabien Lemercier : Avec beaucoup d'appétit ! Je trouve la Sélection officielle inspirante, en termes de mélange de films, mais aussi de genres de films. Il y a toujours de grands auteurs en Compétition, mais il y avait peut-être parfois moins de longs métrages qui permettaient de respirer les années précédentes.

Cette année, on est face à un gros mélange des genres. C'est très très bien diversifié. On a un film qui s'annonce "assez trash" avec le Winding Refn ("Only God Forgives", nldr). On a un Polanski ("La Vénus à la fourrure") un peu théâtral. On a des films d'époque comme le James Gray ("The Immigrant") ou "Michael Kohlhaas".

On retrouve un peu ce mélange des genres dans les autres sections. C'est un phénomène qui monte en régime avec une injection de films de genre, polars, films d'horreur, science-fiction, etc. plus flagrante que les années passées.

R : Comment expliquez-vous ce phénomène ?

F.B. : Ça vient de deux choses. Attirer l'attention du public est d'abord plus difficile aujourd'hui. Il est ardu de se contenter exclusivement de cinéma d'auteur pur et dur en Compétition. Pour élargir un peu la palette, pour que tous les publics soient satisfaits, on intègre un peu de cinéma de genre. On est arrivé dans une phase où le public et même les journalistes cherchent parfois plus le film qui électrise que celui qui est simplement esthétique.

C'est une grosse tendance qu'on a là et qui est vachement alléchante. C'est assez réjouissant de savoir que [nous, les journalistes, allons], toujours avec de la qualité cinématographique, pouvoir respirer avec des films qui sont un petit plus de genre. Ça forme une alternance.

Plus loin, de grands réalisateurs se remettent également à aborder le cinéma de genre. Peut-être pour faciliter le montage financier de leur film, ce n'est qu'une hypothèse. Ou simplement parce que leur parcours artistique les pousse à s'essayer à différents genres. Difficile à dire.

R : Votre meilleur souvenir cannois ?

F. B. : Le moment que j'ai franchement trouvé le plus remarquable, c'est la fin de la projection d'"Antichrist" de Lars Von Trier (en 2009, ndlr). Ça a été une espèce de bronca hallucinante entre des gens qui applaudissaient, des gens qui huaient, des cris. Un vrai rodéo (sourire). J'ai trouvé ça assez fascinant.

jcvh/ls

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