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Eller s'approchait d'un retour

Eller s'approchait d'un retour

La dernière fois que Lars Eller s'était retrouvé devant les caméras, il était couché sur une civière, ensanglanté et inconscient. Le voir neuf jours plus tard avec un simple bandage sur le nez relève pratiquement du miracle.

Un texte de Guillaume Lefrançois

C'est un Eller avec une assez bonne mine qui s'est présenté devant les journalistes, samedi, pour s'adresser aux médias pour la dernière fois de la saison.

Le Danois s'est finalement bien remis de la mise en échec dévastatrice que lui a servie le défenseur des Sénateurs Eric Gryba dans le premier match de la série. Il a le nez cassé comme seule fracture au visage. Ses dents cassées étaient réparées. Et surtout, il ne ressent plus de symptômes de sa commotion cérébrale, mais doit encore passer un test neurologique. Mais il allait si bien qu'il a patiné deux fois en solitaire.

« Je suis content d'être où je suis aujourd'hui et de me sentir comme je me sens. Je me rapprochais d'un retour au jeu. Ç'aurait pu être bien pire.

« Je ne crois pas que je serais revenu au match 6 ou 7 ou au deuxième tour, mais je me rapprochais d'un retour. »

Dans ces circonstances, Eller ne veut pas ajouter de l'huile sur le feu et accuser Gryba de quoi que ce soit.

« C'est du passé, la ligue s'en est occupée et a suspendu le joueur, a commenté le numéro 81. Je ne veux pas rouvrir ce débat. Ce qui a été dit a été dit. Je suis content d'être encore capable de jouer. C'était une expérience horrible à voir pour tout le monde, surtout pour ma famille. Tout le monde se souvient de ce qui s'est passé avec Max (Pacioretty, en 2011 contre les Bruins). Ces choses-là te reviennent en tête. »

L'exemple de son coéquipier

Il y a plus d'un rapprochement à faire entre la blessure à Pacioretty et celle à Eller. Dans les deux cas, il s'agit d'incidents dont les conséquences ont finalement été moindres que ce qui était d'abord craint. La progression d'un jeune attaquant prometteur a été freinée de façon abrupte. Et chaque fois, le joueur aurait pu renouer avec ses coéquipiers si le Canadien avait survécu plus longtemps en séries.

« Il va travailler cet été, revenir au camp en confiance et il pourra encaisser ses premières mises en échec au camp plutôt qu'en séries, a rappelé Pacioretty. Le moment de sa blessure est peut-être un mal pour un bien, comme pour moi. Il aura du temps pour s'en remettre, devenir plus fort. »

En 2011-2012, Pacioretty a eu l'air de tout sauf d'un joueur marqué par la mise en échec de Zdeno Chara. Il s'est imposé comme le meilleur marqueur de l'équipe avec 65 points, dont 33 buts.

Eller ne parle pas non plus comme un joueur marqué.

« Je n'ai eu aucun problème à regarder le coup et à y penser. Mais c'était une expérience difficile », admet-il.

Pas la faute à Diaz

Eller a aussi parlé de Raphael Diaz, identifié comme responsable de l'incident par l'entraîneur-chef des Sénateurs, Paul MacLean.

« Je me sens vraiment mal pour lui, a dit le Danois. Ce n'est pas sa faute, pas du tout. On ne peut pas le blâmer pour ça. S'il se sent coupable, il ne devrait pas. Les gens ne comprennent pas à quelle vitesse ça se passe. Tu prends une décision en une fraction de seconde.

« Tu veux sortir la rondelle de la zone le plus vite possible. Tu vois un joueur libre, tu lui fais la passe. J'aurais fait le même jeu que lui dans cette situation. »

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