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Quand deux groupes sont devenus une équipe

Quand deux groupes sont devenus une équipe

La victoire des Sénateurs au premier tour des séries face au Canadien est lourde de signification pour la formation ontarienne, et pas seulement parce que c'est la première série remportée depuis la finale de l'Est en 2007.

Un texte de Guillaume Lefrançois

De l'avis de plusieurs, les Sénateurs se sont forgé une nouvelle identité avec ce triomphe en cinq matchs.

« Ça veut dire qu'on arrête de dire qu'on est composés d'un groupe qui a gagné en 2007 (l'année de la finale perdue de la Coupe Stanley) et d'un groupe qui a gagné la Coupe Calder à Binghamton (en 2011). Nous formons un nouveau groupe. Nous avons gagné cette série, c'est un nouveau départ pour cette franchise », a mentionné le capitaine des Sénateurs, Daniel Alfredsson, après la rencontre.

Alfredsson a visiblement répété une théorie à la mode dans le vestiaire des Sénateurs, puisque Paul MacLean a livré le même genre de message.

« On avait ce groupe de 2007, on avait ce groupe qui avait gagné la Coupe Calder. Et là, ils ont gagné une série ensemble, ils forment un groupe, il n'y a plus de séparation entre eux », a ajouté l'entraîneur-chef des vainqueurs.

De l'expérience précieuse

Ce triomphe apportera une dose d'expérience à des Sénateurs en mal d'expérience en séries. Des 20 joueurs en uniforme jeudi, 14 n'avaient jamais gagné une série dans la LNH. Le héros de la dernière semaine, Craig Anderson, en fait partie.

« C'est un exploit duquel on doit être fier, a jugé le gardien. Mais il nous reste encore beaucoup de travail, il ne faut pas trop avoir de hauts ou de bas et y aller un match à la fois. Le momentum va souvent changer. »

Le Franco-Ontarien Marc Méthot est aussi du lot, lui dont le seul passage en séries, à Columbus, s'était soldé en quatre petits matchs.

« C'est tellement important, a estimé le colosse défenseur. Avec tous les jeunes, ça donne de l'expérience. Pour moi, personnellement, c'est super spécial parce que je joue finalement à Ottawa (sa ville natale). »

Succès inattendus

En milieu de saison, quand les Sénateurs étaient privés de leur gardien numéro 1 (Anderson), d'un des meilleurs défenseurs de la Ligue nationale (Erik Karlsson) et de deux de leurs piliers à l'attaque (Jason Spezza et Milan Michalek), peu d'experts les voyaient en séries.

Maintenant que l'équipe a survécu à la tempête et que la santé revient graduellement, la satisfaction n'est que plus grande.

« C'est très satisfaisant, a mentionné le vétéran défenseur Chris Phillips. Plusieurs personnes nous comptaient pour battus. De prouver aux gens qu'ils ont tort, de montrer qu'on a un bon groupe qui va pousser fort, c'est une bonne sensation. »

« Le travail qu'a accompli notre personnel de dépisteurs avant que j'arrive et l'an passé est incroyable, quand on regarde tous les joueurs qu'ils ont trouvés. Si nos jeunes n'étaient pas si bons que ça, nous ne serions pas dans cette situation. C'est pourquoi nous sommes au deuxième tour. »

Avec 9 des 20 buts des Sénateurs dans cette série inscrits par des recrues (Cory Conacher, Mika Zibanejad, Jean-Gabriel Pageau et Jakob Silfverberg), difficile de ne pas donner raison à MacLean.

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