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Le mufti de Jérusalem arrêté, interrogé, puis libéré

Le mufti de Jérusalem arrêté, interrogé, puis libéré

Le mufti de Jérusalem, Mohammed Hussein, a été arrêté mercredi à son domicile et interrogé durant six heures par la police sur son implication présumée dans des troubles la veille sur l'esplanade des Mosquées.

« Le mufti a été libéré après six heures d'interrogatoire sur les incidents de mardi sur le mont du Temple [l'esplanade des Mosquées] et sur ses récentes déclarations à propos de ce site », a affirmé Micky Rosenfeld, porte-parole de la police. « Il n'a pas été inculpé », a-t-il précisé.

Selon la police israélienne, des chaises ont été lancées mardi contre « un groupe de juifs au mont du Temple ».

Mais selon le site d'Al-Arabiya, il s'agissait d'un groupe de colons protégés par des policiers.

Les altercations entre Palestiniens et policiers israéliens auraient pour origine l'interdiction d'accès d'un Palestinien à l'esplanade, au moment où le groupe de juifs s'y trouvait.

Ces incidents ont eu lieu la veille de la « Journée de Jérusalem », qui marque l'anniversaire de la conquête israélienne de Jérusalem-Est lors de la guerre des Six Jours, en juin 1967.

Tension

L'arrestation du mufti a soulevé une vague de protestation palestinienne et jordanienne.

Le Parlement jordanien a voté mercredi une motion à l'unanimité une motion appelant à l'expulsion de l'ambassadeur israélien en Jordanie Daniel Nevo.

En vertu d'un accord datant de 1994 avec l'Autorité palestinienne, la Jordanie est gardienne des lieux saints musulmans de Jérusalem.

De son côté, le président palestinien Mahmoud Abbas a condamné dans un communiqué l'arrestation du mufti « par les autorités d'occupation israéliennes », évoquant « une atteinte flagrante à la liberté de culte ».

Son premier ministre Salam Fayyad a qualifié la détention du mufti de « grave escalade ».

Les Américains ont également commenté l'arrestation de la plus haute autorité de l'islam dans les Territoires occupés.

« Nous sommes inquiets des dernières tensions autour du mont du Temple, Haram al-Sharif [le "Noble sanctuaire", nom que donnent les musulmans à l'esplanade], y compris la détention aujourd'hui du grand mufti. Nous savons qu'il a été libéré, mais nous pressons toutes les parties de respecter le statu quo de ce lieu saint et de s'abstenir de commettre des actes de provocation », a déclaré le porte-parole adjoint du département d'État, Patrick Ventrell.

Célébration

Des milliers d'Israéliens ont participé mercredi à des marches et des cérémonies sous la protection de milliers de policiers à Jérusalem.

Israël considère Jérusalem comme sa capitale « unifiée et indivisible », mais la communauté internationale ne reconnaît pas l'annexion de la partie orientale de Jérusalem, à majorité arabe, dont les Palestiniens veulent faire la capitale de l'État auquel ils aspirent.

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