Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Foals: le feu sacré (ENTREVUE)

Foals: le feu sacré (ENTREVUE)
Courtoisie

MONTRÉAL - La formation britannique Foals, poulains en français, sera au Club Soda de Montréal, le 10 mai. Après les albums Antidotes (2008) et Total Life Forever paru en 2010 (qui a valu au groupe une nomination au Mercury Prize), le disque Holy Fire a vu le jour en février. À quelques jours du concert en sol québécois, le batteur Jack Bevan explique que le quintette a trouvé un son qui lui convient tout à fait.

Depuis les débuts du groupe en 2006, le travail des garçons d’Oxford a pris pas mal de maturité (ils ont tous passé la mi-vingtaine). On parle d’un rock plus épanoui et audacieux caractérisé par des guitares plus pesantes, grinçantes et atmosphériques (il faut entendre les riffs sur Late Night). Même constations du côté de la batterie et de la basse, alertes et saccadées. Le tout formant des arrangements inquiétants, mais accrocheurs. Avec en arrière-scène, des sonorités chaleureuses et recherchées. Prelude, première pièce de l’album, exprime bien cette ambiance singulière qui flirte autant avec l’angoisse (incarnée aussi dans les textes) que l’espoir. Aucun doute, l’esprit est au grandiose. Et en général, cela fonctionne bien.

Le morceau suivant Inhaler, avec la voix du chanteur et parolier Yannis Philippakis qui frise la crise de nerf, est un autre exemple parfait de ce que le groupe a de bon à offrir. Des passages rock « catchy », à la limite du dansant, avec en toile de fond un début de fin du monde. Cette dernière chanson est d’ailleurs fort appréciée en Angleterre depuis la sortie de l’opus. En France aussi, le groupe connaît un beau succès.

Nouveau son, nouvelle attitude

« La réponse est bonne en général, envoie Jack Bevan », avec un brin d’humilité. « Ça se passe bien chez nous, en tout cas. C’est en tournée que nous pourrons vraiment voir comment les différents publics réagissent à notre récent travail. Yannis est vraiment quelque chose sur scène. Il est en feu ces temps-ci. C’est une de ses forces. Il a une belle confiance et chante possiblement mieux que les années antérieures. Je crois que nos admirateurs vont particulièrement apprécier notre nouveau concert. »

Comme sur l’image présentée sur la couverture du disque, Foals prend le large. Au sens figuré comme au sens propre. Durant les six prochains mois, la formation visitera plusieurs pays, dont le Canada. Avec la qualité de son dernier opus, on ne peut que prédire un Club Soda plein à craquer.

« Nous sommes particulièrement fiers de Holy Fire », raconte Bevan. « Nous savons que c’est un bon disque. Nous avons davantage assumés notre identité musicale. Nous sommes également conscients que les réalisateurs Mark Ellis (alias Flood) et Alan Moulder (ils ont entre autres travaillé sur Mellon Collie and the Infinite Sadness du célèbre groupe américain Smashing Pumpkins) ont une bonne part de responsabilité dans tout le processus. »

« Tous les membres de Foals admirent leur travail », poursuit-il. « Ils ont apporté une nouvelle attitude au sein du band. Nous avons senti que nous étions reconnus par des pairs très respectés dans le milieu et cela a eu un effet bénéfique. Une question de confiance, je pense […] Ils nous ont donné énormément de feedbacks en studio. Ils posaient des questions très pertinentes et stimulantes. Vraiment, ce fut une collaboration incroyable qui a permis d’aller ailleurs tout en restant nous-mêmes au plan artistique, mais aussi humain. »

Pour de la belle créativité musicale made in England, Foals au Club Soda, le 10 mai.

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.