L'opposition libérale estime que le projet de développement du Nord du gouvernement de Pauline Marois est une copie conforme du Plan Nord de l'ex-premier ministre Jean Charest, annoncé en septembre 2008.
Mardi, la première ministre annonçait l'investissement de 868 millions de dollars destinés à la construction de routes, de parcs nationaux, de logements sociaux et de centres multifonctionnels dans le Nord québécois.
Or, le budget 2012-13 du gouvernement Charest prévoyait justement l'investissement de 890 millions de dollars pour les infrastructures du Nord sur cinq ans (2012-2013 à 2017-2018), s'insurge l'opposition libérale.
Pour le porte-parole de l'opposition officielle en matière de Plan Nord, Jean D'Amour, le plan péquiste est « pratiquement un copier-coller », une « pâle copie péquiste du Plan Nord libéral qui tenait la route, qui devait s'autofinancer [et] qui devait générer de la richesse pour les Québécois ».
« Malheureusement, le copier-coller, ils ont réussi même à le manquer, car il y a 75 logements sociaux de moins que prévu par le gouvernement précédent », a renchéri Jean-Marc Fournier, chef de l'opposition officielle.
Le PLQ précise toutefois que son gouvernement prévoyait que la moitié du territoire serait protégé. La première ministre Marois a indiqué que la protection de l'environnement consistait également une priorité de son gouvernement.
Sur les ondes du Réseau de l'information, le ministre Alexandre Cloutier a défendu son gouvernement, niant avoir repris mot pour mot le Plan Nord libéral. Selon lui, la création d'un Secrétariat chargé de coordonner le développement du Nord québécois est une « nouveauté » qui « n'était pas dans les cartons du gouvernement précédent ».
François Legault, chef de la Coalition avenir Québec (CAQ), souligne pour sa part que les contribuables seront les seuls à investir dans le mégaprojet. « Il faut aller chercher des investissements privés », a-t-il lancé dans les couloirs de l'Assemblée nationale.
Par ailleurs, le bâtonnier du Québec, Me Nicolas Plourde, estime que le gouvernement devrait favoriser une meilleur accès à la justice et une meilleure connaissance des droits fondamentaux pour les communautés autochtones et non autochtones du Nord-du-Québec. Dans un communiqué, le Barreau du Québec identifie quatre enjeux prioritaires dans la région, soit le manque de ressources allouées à la Cour itinérante, l'explosion démographique qui met une pression sur les infrastructures et les services offerts, l'accessibilité aux lieux de justice et la pénurie d'avocats dans le Nord.