Le président américain Barack Obama a insisté sur « l'énorme importance » que revêtaient les relations entre les pays d'Amérique latine et les États-Unis, samedi, au terme d'une visite de trois jours dans la région.
M. Obama a soutenu que le renforcement de ces liens contribuerait à améliorer la compétitivité des deux parties au 21e siècle. Le président a dit être confiant que les régions parviennent à se doter des meilleurs systèmes d'éducation et de réglementations possible, prévenant du même souffle que les deux hémisphères traîneraient derrière les autres régions du monde s'ils n'y parvenaient pas.
Soulignant à grands traits l'importance des dossiers de l'économie et du commerce lors de sa journée et demie passée au Mexique et au Costa-Rica, M. Obama a rappelé que la vigueur de l'entrepreneuriat dans ces pays affectait directement la création d'emplois aux États-Unis, et vice-versa. Il a ajouté qu'il fallait trouver de nouvelles idées pour continuer à renforcer les liens entre les pays.
Outre ses ambitions économiques, M. Obama - qui effectuait un premier retour dans la région depuis sa réélection, l'automne dernier -, a voulu, avec ce séjour, saluer son électorat hispanophone des États-Unis. Les hispanophones l'ont largement appuyé lors de l'élection présidentielle de 2012, et ceux-ci conservent des liens forts avec leurs proches restés en Amérique latine.
Le président a également profité de son allocution hebdomadaire à la radio et sur Internet, samedi, pour souligner que l'approfondissement des relations avec l'Amérique latine se traduirait par la création de nouveaux emplois aux États-Unis. Le pays lutte toujours contre un ralentissement économique majeur, le pire à avoir frappé les États-Unis depuis la récession des années 1930.
« L'une des meilleures façons de faire croître notre économie est de vendre plus de biens et services fabriqués aux États-Unis au reste du monde. Et cela inclut nos voisins du sud », a-t-il déclaré.
Le président américain a également abordé la question de l'énergie, un domaine où devrait s'accroître la collaboration entre les États-Unis et l'Amérique centrale, selon lui.
Les frais en énergie y sont élevés, mais la région peut aussi compter sur une réserve considérable de sources d'énergie renouvelable.
M. Obama a notamment fait référence au dilemme de son administration, à savoir si le gaz naturel américain devrait être exporté vers des pays n'ayant pas conclu d'accords de libre-échange avec Washington. Il a aussi rappelé l'urgence d'une plus grande coopération dans le développement de la technologie, des infrastructures et du savoir-faire pour les énergies renouvelables.
« S'il s'avère que quiconque développe de bonnes solutions pour l'énergie renouvelable, cela va se répandre comme une traînée de poudre et tous en profiteront, au final », a affirmé M. Obama.
L'épineuse question de l'immigration a aussi été traitée au cours de ce séjour, alors que l'administration américaine s'efforce de réviser ses lois pour les 11 millions d'immigrants vivant illégalement aux États-Unis, dont la vaste majorité sont originaires de l'Amérique latine. Le président s'est engagé à ne pas approuver de projet de loi qui n'inclurait pas une démarche menant à la régularisation des papiers de ces immigrants, dont quelque 6 millions proviennent du Mexique seulement.
Et alors que le Parti républicain réclame de son côté plus de sécurité à la frontière, M. Obama a rappelé que la loi sur l'immigration serait le fruit d'un compromis, et que tous n'obtiendront pas ce qu'ils exigent, à commencer par lui-même, a-t-il dit.
Associated Press