Marc Garneau, le seul député canadien à être allé dans l'espace, s'est dit insulté de ne pas avoir été invité à l'inauguration, jeudi, d'une exposition sur le Canadarm dans un musée national.
Pour tourner le fer dans la plaie, le député libéral soutient que c'était son idée d'exposer le célèbre bras spatial canadien -- aussi nommé télémanipulateur de la navette -- dans un musée plutôt que de le laisser dans l'ombre au quartier général de l'Agence spatiale canadienne, près de Montréal.
M. Garneau a été le premier Canadien à prendre part à une mission spatiale, et il a aussi été à la tête de l'Agence spatiale canadienne. Il a manipulé le Canadarm au cours de deux de ses trois missions spatiales.
Mais ce n'était pas suffisant pour qu'il soit invité à l'événement, tenu au Musée de l'aviation et de l'espace du Canada.
Il a mis son exclusion sur le dos de la partialité conservatrice, même si le gouvernement insiste qu'il n'y a aucun lien de cause à effet.
'« e crois que c'est impoli, c'est dégoûtant (...) », a-t-il lancé, accusant le gouvernement d' être « hyper-partisan tout le temps ». « Je ne suis pas surpris par ce gouvernement, mais je me sens sérieusement insulté », a-t-il ajouté.
« J'ai fait fonctionner (le Canadarm) lors de deux de mes missions. J'ai été impliqué avec le programme spatial. C'est grâce à mes efforts que le bras est dans le musée ici à Ottawa plutôt qu'à l'Agence spatiale canadienne où personne ne l'aurait vu », a-t-il soutenu.
De l'espace à la Chambre des communes
Lors de la période des questions aux Communes jeudi, un député conservateur a posé une question à son gouvernement sur la façon dont il entendait célébrer « cette extraordinaire invention canadienne ».
Lorsque le ministre du Patrimoine, James Moore, s'est levé pour rendre hommage à la nouvelle exposition, les députés libéraux ont scandé le nom de M. Garneau.
« Nous avons eu aujourd'hui le dévoilement du Canadarm au musée et avons hâte que des milliers de Canadiens viennent au musée et voient sa contribution extraordinaire à l'histoire canadienne », a-t-il déclaré, accusant au passage les députés d'en face d'être « obsédés par leur caucus ».
La porte-parole de M. Moore a plus tard indiqué que les invitations avaient été envoyées par l'Agence spatiale et le musée, qui a organisé l'inauguration.
Une porte-parole de l'Agence spatiale a soutenu que seul le musée avait été responsable des invitations.