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Les retrouvailles

Les retrouvailles

Même s'il s'agit de la première série Canadien-Sénateurs depuis le retour de la LNH à Ottawa, Chris Neil ne nagera pas exactement en territoire inconnu.

Un texte de Guillaume Lefrançois

C'est qu'il renouera tout d'abord avec Brandon Prust, qu'il a affronté au premier tour la saison dernière, quand Prust défendait les couleurs des Rangers de New York. Neil retrouvera aussi sur son passage Michel Therrien, qu'il a affronté deux années de suite en séries, quand le Québécois dirigeait les Penguins de Pittsburgh.

« Je fais affaire avec tout le monde. Je frappe tout le monde et tout le monde est prêt à en recevoir. Ce n'est pas juste un joueur », a rappelé Prust, après l'entraînement de mercredi.

Therrien, lui, était plus d'humeur à vanter les mérites de Neil.

« Il fait tout un travail, a dit le pilote du Canadien. On sera prêt pour lui. Je le connais très bien en tant que joueur. C'est exigeant de jouer contre lui, mais on a aussi des joueurs exigeants à affronter. »

Dès que les deux premières paires de gants tomberont sur la patinoire pendant la série, il y a des chances que ce soit ceux de Neil, de Prust ou des deux en même temps. Les deux robustes ailiers en sont venus aux coups deux fois jusqu'ici : plus tôt cette saison, le 30 janvier, de même qu'en première période du match 6 de la série Rangers-Sénateurs l'an dernier.

Mais à ce point-ci de la saison, les rengaines d'antan ne pèsent plus très lourd, puisque même le geste le plus banal peut allumer un feu.

« Ça fait longtemps, rappelle Prust, au sujet de ses querelles avec Neil. Et dès que la rondelle tombe, pas besoin de traîner de vieilles chicanes. Ce sont les séries. La haine se sent après environ une minute! »

Prust respecté

« Pour l'avoir affronté l'an passé en séries, il est compétitif et travaille très fort. Quand il connaît du succès, son équipe en connaît aussi. Je le vois comme un meneur. Pour moi, qui suis un joueur similaire, j'ai hâte à ce type de défi. »

Neil respecte les habiletés de Prust comme joueur, mais aussi le métier ingrat qu'il exerce.

« Entre tous les hommes forts de la LNH, il y a du respect. C'est un des métiers les plus durs de la ligue. Les joueurs qui défendent leurs coéquipiers doivent réagir dès qu'un incident se produit, pas plus tard, tandis que si tu es un marqueur et que tu ne marques pas, tu pourras toujours te reprendre au match suivant. J'ai du respect pour les gars qui font ça et il en fait partie. »

En tant que joueur de 1,80 m (5 pi 11 po), Prust attire également le respect de ceux qui le voient s'en prendre à des matamores qui le regardent de haut. Kevin Westgarth, fier-à-bras des Hurricanes de la Caroline, avait mentionné plus tôt cette saison qu'il classait Prust comme meilleur combattant technique de la LNH.

Travis Moen, qui a valsé avec Prust il y a deux ans à New York dès la mise au jeu initiale d'une rencontre, reconnaît aussi les habiletés de son coéquipier.

« Il doit être intelligent et habile techniquement, explique le numéro 32. Il est bon pour neutraliser les joueurs et se dégager les bras quand il est coincé. »

Reste maintenant à voir si Prust et Neil sacrifieront cinq minutes de temps d'utilisation pour régler un différend ou insuffler de l'énergie à leurs coéquipiers. Prust joue près de 14 minutes par match, dont 2 précieuses minutes en désavantage numérique. Neil passe également environ 14 minutes par match sur la patinoire, avec quelques présences ici et là en avantage numérique.

Sont-ils trop utiles pour jouer les hommes forts? Laisseront-ils les Matt Kassian et autres Ryan White jouer ce rôle? La réponse dans 24 heures.

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