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Washington et Séoul concluent leurs manouvres conjointes en Corée

Washington et Séoul concluent leurs manouvres conjointes en Corée

La Corée du Sud et les États-Unis ont conclu mardi leurs manuvres conjointes dans la péninsule coréenne, ce qui pourrait calmer le jeu dans la région et apaiser les tensions liées aux ambitions nucléaires et militaires de la Corée du Nord.

« Les manuvres sont terminées, mais les armées sud-coréenne et américaine resteront vigilantes quant à toute provocation potentielle de la Corée du Nord, y compris un tir de missile », a toutefois déclaré le porte-parole du ministère de la Défense sud-coréen, Kim Min-Seok.

Ces exercices, vivement condamnés comme chaque année par Pyongyang, ont mobilisé pendant deux mois l'armée sud-coréenne et environ un tiers des 28 500 soldats américains présents en Corée du Sud.

Selon un ancien ministre de l'Unification sud-coréen, Lee Jae-Joung, « les manuvres ont été beaucoup plus agressives cette année », rendant « la Corée du Nord plus agressive à son tour ».

« Avec la fin des manuvres, on a moins à craindre une confrontation accidentelle », estime cependant le spécialiste de la Corée du Nord au centre d'études Sejong Institute de Séoul, Paik Hak-Soon.

La prochaine grande échéance est la rencontre prévue le 7 mai à Washington entre le président Barack Obama et son homologue sud-coréenne Park Geun-Hye, qui pourrait irriter Pyongyang.

« Si la Corée du Nord juge l'issue du sommet insatisfaisante, voire inacceptable, nous aurions à vivre dans la peur constante d'une nouvelle provocation militaire près de la frontière », souligne Paik Hak-Soon.

Des relations tendues

Les relations se sont détériorées au cours des derniers mois entre la Coré du Sud, défendue par les États-Unis, et la Corée du Nord, dirigée d'une main de fer par le dictateur Kim Jong-Un.

La tension n'a cessé de monter depuis le tir réussi en décembre d'une fusée considérée par Séoul et ses alliés comme un missile balistique, suivi d'un troisième essai nucléaire en février, puis de nouvelles sanctions votées par le Conseil de sécurité de l'ONU.

Les États-Unis ont ensuite fait une démonstration de force sans précédent en annonçant que deux bombardiers furtifs B-2 à capacité nucléaire avaient largué des munitions sur une île sud-coréenne dans le cadre d'un exercice militaire conjoint, provoquant l'ire de Pyongyang.

La Corée du Nord, qui est engagée dans une épreuve de force avec Séoul et Washington, menace de recourir à des armes nucléaires contre la Corée du Sud ou les États-Unis en cas d'attaque contre son territoire.

La diplomatie américaine mise par ailleurs beaucoup sur une intervention de Pékin auprès de la Corée du Nord pour calmer les tensions dans la région. À la mi-avril, les chefs des diplomaties chinoise et américaine se sont mis d'accord pour uvrer ensemble à la dénucléarisation de la péninsule coréenne.

Le secrétaire d'État américain, John Kerry, s'est rendu à Pékin afin de convaincre la Chine de mettre de l'eau dans le vin de son allié nord-coréen. Il a profité de l'occasion pour réaffirmer son soutien ferme envers le gouvernement sud-coréen, mais a aussi rappelé l'annulation d'exercices militaires pour faire baisser la tension dans la péninsule.

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