La multinationale américaine US Steel, qui a mis les employés de son aciérie de Nanticoke en lock-out dimanche dernier, affiche des pertes de 73 millions de dollars au dernier trimestre, en grande partie à cause de la concurrence et des coûts de production qui augmentent.
US Steel a perdu de l'argent principalement dans le secteur de l'acier qui sert à fabriquer des voitures et des électroménagers.
Ces résultats négatifs donneront des munitions à la compagnie dans ses négociations avec les employés de Nanticoke, à qui elle demande notamment un gel salarial.
Les prévisions du producteur d'acier ne laissent pas croire que le trimestre en cours sera meilleur, ce qui pousse son titre en bourse à la baisse.
Inquiétudes
Dans la région du lac Érié, les inquiétudes sont nombreuses depuis le déclenchement du lock-out à l'aciérie de US Steel le week-end dernier.
Plusieurs usines s'y approvisionnent, dont celle d'Atlas Tube, à Harrow, où près de 250 personnes travaillent.Des camionneurs, qui transportent les rouleaux d'acier qui sont fabriqués à Nanticoke, sont, eux aussi, inquiets des conséquences que pourrait avoir ce conflit de travail.
Les deux derniers lock-out, imposés par le producteur américain d'acier dans ses usines de Nanticoke et de Hamilton, ont duré 8 et 11 mois.
La dernière offre de US Steel avait été refusée par 70 % des 1000 travailleurs de Nanticoke. Dans une déclaration écrite, la compagnie a affirmé ne demander rien de plus qu'un contrat de travail concurrentiel.