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Travailleurs étrangers : le milieu agricole est rassuré

Travailleurs étrangers : le milieu agricole est rassuré

Les changements apportés aux règles du programme d'embauche de travailleurs étrangers temporaires rassurent les producteurs agricoles. La réforme du gouvernement fédéral obligera les employeurs à favoriser les travailleurs d'ici, mais le milieu agricole ne sera pas pénalisé par la mesure.

Les modifications visent à assurer que des permis d'embauche pour travailleurs étrangers ne soient accordés qu'une fois que tous les efforts ont été déployés pour offrir aux Canadiens la priorité sur les postes à pourvoir. Or, le milieu agricole fait face à une réelle pénurie de main-d'oeuvre puisque les travailleurs locaux ne se bousculent pas pour travailler dans les champs.

Autre point majeur de la réforme, les travailleurs étrangers temporaires ne seront plus payés 15 % de moins que les travailleurs canadiens. Cette disposition introduite l'année dernière par le gouvernement conservateur n'était qu'un « projet pilote », a ajouté lundi le ministre de l'Immigration Jason Kenney.

Ces changements surviennent quelques semaines après la controverse entourant l'embauche de travailleur indien à la Banque Royale du Canada (RBC) pour remplacer 45 employés canadiens. La ministre des Ressources humaines et du Développement des compétences, Diane Finley, avait qualifié la décision de la RBC d'inacceptable.

Le nombre de travailleurs étrangers temporaires - dont font partie les personnes embauchées pour les récoltes, pour travailler dans l'industrie touristique, les travailleurs d'usine, ou les professionnels hautement qualifiés - est passé de 186 753 en 2001, à environ 446 847 en 2011.

L'entreprise, Productions horticoles Demers de Saint-Nicolas a recours à des travailleurs étrangers depuis le début des années 2000, une main-d'oeuvre essentielle selon le président-directeur général Jacques Demers , « On doit chaque année avoir recours à cette main-d'oeuvre, par faute de trouver des gens localement », a-t-il dit.

Malgré des craintes anticipées, Jacques Demers est rassuré de constater que les changements prévus dans les règles d'embauches ne s'appliqueront pas pour le milieu agricole. « C'est une excellente nouvelle pour les propriétaires agricoles. On va pouvoir se concentrer sur le début des récoltes et des semis. »

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