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« On est très conscients des commentaires » - Therrien

« On est très conscients des commentaires » - Therrien

TORONTO - Michel Therrien s'est visiblement délecté en lisant les journaux samedi matin. Il y a trouvé une source de motivation additionnelle pour le dernier match de la saison de son équipe.

Un texte de Guillaume Lefrançois

L'entraîneur-chef du Canadien (28-14-5) a été bref dans sa réaction au sujet des propos tenus par Joffrey Lupul vendredi. Mais sa non-réponse en disait long.

« On est tous conscients des commentaires qui ont été dits, a mentionné Therrien après l'entraînement matinal de samedi, en vue du match en soirée face aux Maple Leafs (26-16-5). Ce que j'en pense, je préfère garder ça à l'intérieur de notre vestiaire. Je garde ça pour moi, mais on est très conscients de ce qui se dit. »

Dans le vestiaire, on a été aussi, sinon plus, sages que l'entraîneur.

« Je ne crois pas qu'il y ait d'avantage physique, a mentionné Brendan Gallagher, justement un des attaquants qui fait du Canadien une équipe petite. Ils jouent selon leurs forces, on joue selon les nôtres. Les deux équipes ont connu du succès cette saison et nos duels sont toujours excitants. »

« C'est vrai, ils ont de gros joueurs, a reconnu le défenseur Josh Gorges. Leur équipe est bâtie d'une certaine façon et la nôtre est bâtie d'une certaine façon. On va continuer à faire ce qui nous a permis de connaître du succès. »

On persiste et signe

Chez les Leafs, on s'attendait à entendre les joueurs dire que Joffrey Lupul avait été mal cité. C'était tout le contraire.

« On a été robustes contre eux, a rappelé l'attaquant Clarke MacArthur. Et on a profité de nos chances de marquer quand elles se présentaient. Il faut aussi frapper. Et si des incidents en découlent, on a des joueurs pour s'en occuper. Ça a été notre style toute la saison. »

« Ils forment une équipe petite, a renchéri l'attaquant Nazem Kadri, lui-même de petite taille même s'il est généreusement présenté à 1,83 (6 pi) dans les notes de presse. Ils travaillent fort et vont se salir le nez. Mais ils n'aiment pas se faire frapper, surtout les défenseurs.

« Leurs défenseurs sont de bons patineurs. Si tu les frappes, tu vas les épuiser et ils n'auront plus l'énergie de traverser la patinoire. L'idée est de les faire travailler pour chaque enjambée. »

Masochistes

À en juger par les propos dans le vestiaire montréalais, les propos de Kadri ne tiennent pas la route. On aime se faire frapper.

« Je ne déteste pas ça, a répondu Gallagher. Ça me met dans le match, ça stimule mon sens de la compétition et ça m'aide. C'est important d'aller là où ça fait mal, accepter quelques contacts. »

« La meilleure chose qui puisse m'arriver à ma première présence, c'est de me faire frapper fort sans me blesser, a admis Gorges. Tu es dans le match. Tu sais que ça sera une guerre. J'aime ce sentiment, cette intensité. Ça ne me dérange pas de me faire frapper. C'est ça, la beauté du hockey. »

« Le hockey est un sport de contact, a rappelé le défenseur P.K. Subban. Je ne sais pas combien de fois j'ai été frappé depuis que je suis dans la LNH. Je me ferai frapper ce soir, parfois un peu plus fort. Mais je suis sûr que je pourrai rentrer au banc et retourner sur la glace, comme tout le monde. Ce sont les séries, tout le monde scrute ce qu'on dit, mais peu importe. Vous n'obtiendrez pas de matériel à épingler au tableau de ma part. »

D'un côté, les Gallagher, Francis Bouillon, Brian Gionta, David Desharnais et Gabriel Dumont (s'il joue), tous plus petits que les plus chétifs joueurs des Leafs, Leo Komarov et John Michael Liles. De l'autre, Cody Franson, Joe Colborne, Frazer McLaren et Ryan O'Byrne (s'il joue), qui retrouveront sur leur chemin un seul géant, Jarred Tinordi.

Au bout du compte, on aura donc droit à une énième version de la bataille entre David et Goliath, d'un pur point de vue physionomique. Un peu l'histoire de la carrière d'un Gallagher...

« Pour plusieurs personnes, le gabarit est important. Je ne m'en suis jamais préoccupé. Peu importe ta taille, tu peux travailler aussi fort. Dans ma carrière, ça n'a jamais été un facteur. Tant que tu es prêt à aller jouer dans le trafic. »

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