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Irak : crainte d'une guerre confessionnelle

Irak : crainte d'une guerre confessionnelle

Une vague de violence meurtrière a déferlé sur l'Irak, faisant 179 morts et 286 blessés depuis mardi dernier.

Cet épisode fait suite à des mois de protestation dans les régions à majorité sunnite contre le gouvernement de Nouri Al-Maliki.

Mardi, un assaut des forces de sécurité contre un rassemblement antigouvernemental près de Houweijah, dans le nord du pays, a fait 53 morts dans les affrontements qui s'en sont suivis.

Par la suite, des attaques de représailles et des heurts se sont multipliés dans tout le pays.

Les protestataires sunnites réclament le départ du premier ministre, un chiite, accusé d'accaparer le pouvoir et de marginaliser les sunnites.

Jeudi, l'armée a déployé des renforts autour de la ville de Souleimane Bek (nord), tombée la veille aux mains d'hommes armés, et leur a donné 48 heures pour quitter les lieux, ont affirmé des hauts gradés.

Des insurgés ont pris le contrôle de cette ville de la province de Salaheddine mercredi après des combats meurtriers contre les forces de sécurité, qui s'en sont retirées.

Le général Ali Ghaidan Majid a indiqué qu'il a donné un ultimatum de 48 heures aux hommes armés pour se rendre.

Avertissement

Le premier ministre irakien Nouri Al-Maliki a mis en garde jeudi contre les tentatives de raviver « la guerre civile confessionnelle » dans le pays.

M. Maliki a appelé les hommes de religion, les journalistes et tous ceux qui s'inquiètent de l'avenir du pays « à prendre l'initiative et à ne pas rester silencieux face à ceux qui veulent ramener le pays à la guerre civile confessionnelle ».

Qui sont les insurgés?

Selon les services de renseignements irakiens, environ 175 hommes armés se trouvaient à Souleimane Bek, 25 membres présumés d'Al-Qaïda et 150 de « l'Armée des Naqchbandis », un groupe sunnite comptant dans ses rangs d'anciens officiers de l'armée de Saddam Hussein et qui serait lié à Izzat al-Douri, l'ancien numéro deux du régime de Saddam Hussein.

Vengeance

Deux des meneurs de la protestation à Houweijah ont affirmé qu'ils allaient former une nouvelle unité de l'Armée des Naqchbandis, pour se venger après l'assaut meurtrier de mardi.

« Nous, le Soulèvement du peuple libre d'Irak, avons annoncé notre loyauté complète à (l'Armée des Naqchbandis), pour devenir une branche armée travaillant à nettoyer l'Irak des milices safavides (terme péjoratif désignant les chiites NDLR) », a déclaré le porte-parole des contestataires, Hamed al-Joubouri.

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