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Entrepreneuriat québécois : des aptitudes à développer

Entrepreneuriat québécois : des aptitudes à développer

Les entrepreneurs québécois semblent moins ambitieux que ceux du reste du Canada, selon le plus récent sondage de la Fondation de l'entrepreneurship.

Ainsi, seulement 32,8 % d'entre eux visent la croissance de leur entreprise au cours des trois prochaines années, contre 44,2 % pour les propriétaires d'entreprises du reste du Canada. De plus, 15,2 % des entrepreneurs québécois désirent devenir actifs sur les marchés internationaux, alors qu'ils sont 31,6 % dans le reste du pays.

Quant aux Québécois qui veulent se lancer en affaires et qui entreprennent des démarches en ce sens, ils sont aussi moins nombreux que le reste des Canadiens. Selon le sondage, 14,8 % de la population québécoise a l'intention de démarrer une entreprise, 21,2 % dans le reste du Canada. De ce nombre, un petit 6,3 % de la population entame des actions en ce sens, alors qu'ailleurs, 9 % fait de même.

Cela se répercute évidemment sur le nombre de propriétaires d'entreprises, qui serait au Québec de 11,4 % par rapport au reste de la population, contre 15,7 % dans le reste du Canada. Les résultats du sondage indiquent toutefois que cet écart s'est amoindri de 3 points de pourcentage depuis l'an dernier, le nombre d'entrepreneurs québécois ayant augmenté de 1 point de pourcentage, alors qu'il diminuait de 2 points de pourcentage au Canada.

Le sondage montre également que les entrepreneurs québécois connaissent, en proportion, plus d'échecs que ceux du reste du Canada. Car même si les entrepreneurs sont plus nombreux ailleurs, le nombre de fermetures d'entreprises recensées par le sondage y est le même qu'au Québec, à environ 10,5 %. Le sondage indique que les motifs les plus souvent invoqués sont d'abord financiers, ensuite personnels.

Autre donnée éloquente, les Québécois qui sont à la phase des démarches identifient davantage les programmes gouvernementaux comme source de financement potentiel que dans le reste du Canada, à 27,8 % contre 8 %. À l'opposé, 27,6 % de ces entrepreneurs québécois puisent dans leurs propres économies pour se lancer en affaires, alors que près de la moitié, 45,4 %, le font ailleurs au Canada.

Sur la pente de l'innovation

Malgré un sens de l'entrepreneuriat moins développé que dans le reste du Canada, les Québécois semblent toutefois considérer dans une plus grande mesure que l'innovation est un gage de succès.

Le tiers des entrepreneurs québécois comptent investir en innovation au cours de la prochaine année et ceux-ci sont plus nombreux à vouloir investir plus de 6 % de leur chiffre d'affaires que dans le reste du Canada, à 45,4 % contre 36 %. Il s'agit d'un pourcentage similaire à ce qu'investissent les grandes entreprises au niveau international, selon l'OCDE.

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