Pierre-Olivier Laliberté, 25 ans, vient d'être reconnu coupable du meurtre au premier degré de Michaël Cadieux et coupable de tentative de meurtre sur Barbara Fortin Saint-Pierre par le jury, après moins de deux jours de délibérations.
Le jury composé de 11 membres a convoqué le tribunal vers 15 h 45 pour annoncer son verdict devant les proches des victimes et le père de l'accusé au palais de justice de Québec.
Le couple a été poignardé dans la nuit du 11 au 12 juin 2011 dans leur appartement de la rue de l'Aqueduc dans le quartier Saint-Sauveur, à Québec. Ils ont été réveillés par un individu qui a pénétré dans leur chambre vers 4 h.
Michaël Cadieux, 20 ans, a reçu 13 coups de couteau, dont un mortel au thorax. Barbara Fortin Saint-Pierre, qui a vu son amoureux mourir sous ses yeux, a été poignardée à 13 reprises.
Pierre-Olivier Laliberté avait été arrêté quatre mois après le drame. C'est un échantillon de son ADN, qu'il a dû fournir après avoir été reconnu coupable de voies de fait sur son ex-conjointe, qui a permis de le lier au crime.
Son profil génétique correspondait aux prélèvements réalisés sur Barbara Fortin Saint-Pierre dans les heures qui ont suivi le drame.
Lors des plaidoiries, l'avocat de la défense, Me Alain Dumas, a soulevé un doute sur le moment où la victime a été en contact avec l'accusé. Selon lui, l'ADN de Laliberté aurait été transmis environ une semaine avant le drame, lorsqu'il s'était rendu chez Barbara Fortin Saint-Pierre pour fumer un joint et lui acheter du cannabis.
L'avocat de la défense a également insisté sur l'alibi de l'accusé qui dormait, selon lui, chez son père au moment du meurtre. Pierre-Olivier Laliberté a dit être rentré vers 2 h 30 la nuit du drame. Un témoignage corroboré par son père.
Selon la poursuite, l'ADN prélevé sous les ongles de Barbara Fortin Saint-Pierre présentait un profil génétique complet, qui n'aurait pas pu rester plus de six heures sous ses ongles.
Les 11 membres du jury avaient entamé lundi matin vers 10 h 30 leurs délibérations après avoir entendu les directives du juge Richard Grenier.