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Les enquêteurs se tournent vers l'épouse de Tamerlan Tsarnaev

Les enquêteurs se tournent vers l'épouse de Tamerlan Tsarnaev

Alors que le FBI est pris à partie pour ne pas avoir détecté les intentions de Tamerlan Tsarnaev à la suite d'une enquête à son sujet, la police fédérale américaine tente d'interroger l'épouse de l'homme de 26 ans tué la semaine dernière lors d'une fusillade avec la police à la suite des attentats du marathon de Boston.

Selon l'avocat de Katherine Russell Tsarnaev, qui s'est entretenu avec l'Associated Press, les autorités fédérales ont demandé de pouvoir s'entretenir avec elle.

Toujours selon l'avocat de Mme Tsarnaev, les policiers se sont présentés dimanche soir à la résidence de l'État du Rhode Island où habite la femme avec sa fillette et des membres de sa belle-famille, mais n'auraient pas pu s'entretenir avec elle.

Elle n'était au courant de rien, soutient son avocat

Me Amato DeLuca a raconté à l'Associated Press que sa cliente n'avait jamais eu aucun soupçon concernant son mari et que rien ne lui avait semblé anormal chez lui au lendemain des attentats de Boston. Encore aujourd'hui, elle le croit incapable d'avoir commis de tels gestes.

Mme Tsarnaev a parlé à son époux pour la dernière fois jeudi matin lorsqu'elle a quitté son domicile pour aller travailler, comme elle le fait tous les jours. La femme qui travaille comme aide-soignante cumulait de longues heures de travail chaque semaine tandis que son mari s'occupait de leur fillette à la maison.

Rappelons que Tamerlan Tsarnaev, 26 ans, a été abattu par la police dans la nuit de jeudi à vendredi dernier lors d'une violente course-poursuite au cours de laquelle Tamerlan et son frère Dzhokhar ont échangé de nombreux coups de feu avec la police. Tamerlan a été blessé mortellement dans la petite ville de Watertown, près de Boston.

Il a été déclaré mort peu de temps après à l'hôpital. Son frère, gravement blessé, a été capturé vendredi soir. Il est hospitalisé à Boston où les enquêteurs ont commencé à l'interrogé lundi.

Incapable de parler en raison d'une blessure à la gorge, Dzhokhar communique par écrit avec les enquêteurs.

Cette chasse à l'homme avait été déclenchée quelques heures après que le FBI ait ait publié des photos des deux frères, considérés comme suspects dans les attentats de Boston.

Le FBI avait enquêté sur Tamerlan Tsarnaev

Tant que Dzhokhar Tsarnaev n'est pas en état de parler, l'enquête se concentre sur le parcours de son frère Tamerlan.

Les enquêteurs s'intéressent notamment aux six mois qu'il a passés l'an dernier au Daguestan et en Tchétchénie. « Il n'a fait que rendre visite à des membres de la famille », plaide son père, Anzor.

Les autorités russes avaient pourtant demandé en 2011 au FBI de faire des vérifications sur Tamerlan, fondées « sur une information selon laquelle il était un partisan de l'islam radical et un fervent croyant et qu'il avait considérablement changé en 2010 », a précisé la police fédérale, qui, faute de trouver des détails compromettants, avait relâché sa vigilance.

Le FBI s'est du coup retrouvé dimanche sous le feu des critiques pour ne pas avoir continué à surveiller Tamerlan Tsarnaev à son retour à Boston en juillet 2012.

« Il y a beaucoup de questions qui méritent des réponses », a tonné le sénateur démocrate Charles Schumer. « Pourquoi n'a-t-il pas été interrogé à son retour? Et que s'est-il passé en Tchétchénie qui puisse l'avoir radicalisé? », s'est-il demandé.

Pour le sénateur républicain Lindsay Graham, « le FBI est passé à côté » d'éléments qui auraient pu alerter sur sa radicalisation.

« Il allait sur des sites Internet qui parlent de tuer des Américains [...] il émettait clairement des idées radicales, il est allé dans des zones de radicalisme » islamiste, a-t-il énuméré.

Les autorités russes ont indiqué dimanche n'avoir trouvé aucun lien entre les frères Tsarnaev et la rébellion du Caucase. Le commandement de la rébellion au Daguestan a de son côté déclaré dans un communiqué que les rebelles caucasiens « ne mènent pas d'opérations militaires contre les États-Unis d'Amérique ».

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