Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

L'Irak a voté pour la première fois depuis le retrait de l'armée américaine

L'Irak a voté pour la première fois depuis le retrait de l'armée américaine

Les Irakiens se sont rendus aux urnes samedi pour la première fois depuis le retrait des soldats américains il y a plus d'un an.

Près de 14 millions d'entre eux devaient se prononcer lors des élections provinciales, alors que le pays est traversé par une vague d'attentats meurtriers.

Dans la soirée, la commission électorale a indiqué que le taux de participation était de 51 %. Le dépouillement des bulletins de vote débutera dimanche, mais les résultats ne sont pas attendus avant le début du mois de mai.

En raison des violences qui ont marqué la campagne, l'élection était vue comme un test pour l'armée et la police, qui devaient assurer la sécurité des électeurs et des bureaux de vote, sans l'aide des soldats américains, qui ont complètement quitté le territoire depuis décembre 2011. Selon les autorités locales, une douzaine de bombes de faible puissance ont explosé et des obus de mortier ont été tirés en direction de bureaux de vote, faisant quatre blessés.

Ces élections doivent également, en principe, permettre de jauger le soutien dont dispose le premier ministre sortant Nouri Al-Maliki. Le partage du pouvoir entre les communautés sunnite, chiite et kurde est au coeur des difficultés rencontrées par le premier ministre depuis son entrée en poste.

Climat tendu

Dans les derniers mois, plusieurs régions de l'Irak ont vécu d'importantes manifestations, principalement dans les régions majoritairement sunnites. Les manifestants affirment que leur communauté est de plus en plus marginalisée par le gouvernement chiite de Nouri Al-Maliki.

Toutefois, les observateurs doutent de la validité des résultats, puisque certaines provinces n'ont pas participé au scrutin. Ainsi, seules 12 des 18 provinces irakiennes y ont pris part. Les secteurs situés dans la région autonome du Kurdistan disposent de leur propre calendrier électoral et les autorités ont décidé de retarder les élections dans deux provinces en raison de manifestations antigouvernementales.

Depuis jeudi, des attentats ont fait 27 morts à travers le pays. L'attaque la plus meurtrière s'est produite dans un café de la capitale, Bagdad.

Depuis le début de la campagne électorale, une douzaine de candidats ont été tués, pour la plupart des sunnites.

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.