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La forêt des malaimés

La forêt des malaimés

Ce n'est évidemment pas avec une victoire à l'arraché contre une équipe de 13e place que le Canadien peut se bomber le torse. Mais à tout le moins, les hommes de Michel Therrien ont apaisé la tempête.

Un texte de Guillaume Lefrançois

Le Tricolore a eu droit à un congé d'entraînement, vendredi, et tentera de continuer à bâtir sa confiance samedi soir, lors de la visite des Capitals de Washington.

Que ce soit sur Twitter ou dans les commentaires au bas des articles de nouvelles, la panique se sentait au sujet d'une équipe qui, avant ce triomphe de 3-2 sur le Lightning, avait accordé 18 buts à ses 3 derniers matchs. Et l'écrasante majorité des critiques étaient dirigées vers Carey Price. Ce dernier avait accordé 12 buts sur les 53 derniers tirs qu'il avait vus.

« C'est facile pour les gens de s'en prendre au gardien, parce qu'il est le dernier rempart, a rappelé le gardien du Canadien, jeudi soir, quand le groupe de journalistes devant son casier s'éparpillait. Mais nous sommes six sur la patinoire. Tu ne peux pas tout prendre sur toi, ça va te rendre fou! »

À ce sujet, Michel Therrien avait un message pour ses ouailles, pour leur permettre de survivre dans un marché aussi exigeant que Montréal.

« Quand ça va bien, tout le monde te donne des tapes dans le dos, te dit que t'es très bon, rappelait l'entraîneur-chef du CH jeudi. Et quand ça va mal, c'est l'inverse. Quand ça va bien, soyez humbles, ne vous pensez pas meilleurs que ce que vous êtes. Et quand ça va mal, ne vous pensez pas pires que ce que vous êtes. Il y a un équilibre à trouver. »

Le message de Therrien a visiblement été compris.

« Ici, on m'a dit que tu n'es jamais aussi bon que ce que tu es, ni jamais aussi mauvais que ce que tu es, a mentionné Price. Tu ne peux pas tout accepter le blâme, mais tu dois faire un effort honnête pour changer les choses.

« En tant que professionnel, il faut travailler fort pour s'en sortir. J'en ai parlé à mon père et il m'a dit qu'il n'y a aucun raccourci, il faut continuer à travailler. S'il y en avait un, quelqu'un l'aurait trouvé! »

La rédemption pour Weber

Si Price s'est racheté dans le cur des partisans, au moins le temps d'un match, Yannick Weber, lui, a fait des pas dans la bonne direction pour revenir dans les bonnes grâces de Therrien.

Le Suisse n'avait disputé que 2 des 42 premiers matchs du Tricolore, mais ne s'est jamais plaint devant les micros. Sa patience a été récompensée cette semaine.

Weber a passé près de 30 minutes sur la patinoire au total lors des rencontres de mercredi et jeudi, et il a été sur la patinoire pour un seul des huit buts accordés par le Canadien. Et c'était le but chanceux de Douglas Murray en troisième période à Pittsburgh.

En deux matchs, Weber a amassé deux aides. Sa tenue a permis au CH de renvoyer Nathan Beaulieu à Hamilton. Et sa présence offre à l'équipe un deuxième défenseur droitier avec P.K. Subban.

« Il a une chance, c'est à lui de la saisir, a rappelé Therrien. Il a fait un bon jeu sur le but gagnant. Il patine bien et semble en confiance, ce qu'on ne sentait pas au début. Il doit continuer de cette façon. »

« Avec la blessure à Alexei Emelin et les séries qui arrivent, c'était important que j'aie une chance de jouer. Ç'a bien été, j'ai bien joué défensivement. C'est important d'avoir cette chance. »

Avec un retour possible de Raphael Diaz samedi, Therrien pourrait devoir envoyer un arrière sur la passerelle. À la lumière des deux dernières rencontres, c'est à se demander si le malheureux élu ne sera pas Davis Drewiske. Ce dernier a joué quatre minutes de moins que Weber jeudi.

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