Le procès pour meurtre de Pierre-Olivier Laliberté a repris jeudi au palais de justice de Québec avec la présentation des plaidoiries de la défense. L'avocat de l'accusé, Me Alain Dumas, a admis que « la preuve d'ADN est incontestable », mais il soulève un doute sur le moment où la victime aurait pu être en contact avec l'accusé.
La preuve d'ADN présentée par la Couronne a été recueillie sous les ongles de la copine de la victime, Barbara Fortin Saint-Pierre, dans les heures qui ont suivi le meurtre de Michael Cadieux, le 12 juin 2011. Barbara Fortin Saint-Pierre avait été elle aussi poignardée par l'agresseur et avait raconté l'avoir agrippé au cou pour se défendre.
Me Dumas a rappelé que Pierre-Olivier Laliberté et Barbara Fortin Saint-Pierre s'étaient vus une semaine plus tôt. « L'ADN s'est-il transmis parce qu'il est le tueur ou est-ce qu'il s'est transmis le 5 juin? », suggère-t-il.
L'avocat a soutenu également que c'est une coïncidence si Pierre-Olivier Laliberté n'a pas respecté son couvre-feu le soir du drame et qu'il est rentré chez son père au milieu de la nuit. L'accusé a dit être rentré entre 2 h 30 et 3 h 30 alors que le drame est survenu vers 4 h.
Me Dumas a aussi plaidé l'absence de mobile. « Je ne vois pas une seule raison de justifier monsieur Laliberté d'avoir faire ça », a-t-il dit. Il a aussi indiqué qu'aucune trace de sang n'a été retrouvée dans la chambre et dans la voiture de l'accusé.
Me Dumas conclut donc qu'il n'y a pas de preuve hors de tout doute que son client a commis un meurtre et une tentative de meurtre dans la nuit du 11 au 12 juin 2011 et demande aux onze jurés de l'acquitter.
Rappelons que Pierre-Olivier Laliberté est accusé du meurtre prémédité de Michael Cadieux, 19 ans, et de tentative de meurtre sur Barbara Fortin Saint-Pierre. Un assaillant s'était introduit en pleine nuit dans leur appartement de la rue de l'Aqueduc, dans le quartier Saint-Sauveur.
La Couronne présentera ses plaidoiries en après-midi.