Le secrétaire d'État américain n'a pas tardé à réagir aux conditions de la Corée du Nord pour la reprise des pourparlers avec Washington et Séoul, les qualifiant d'« inacceptables ».
Plus tôt jeudi, la Corée du Nord a posé deux conditions essentielles comme préalables à toute négociation : le « retrait des résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU concoctées pour des raisons grotesques », et la fin des manuvres militaires conjointes conduites par les États-Unis et la Corée du Sud dans le sud de la péninsule.
John Kerry y voit toutefois une « tactique d'ouverture » du régime de Pyongyang.
« C'est la première fois que nous entendons parler de négociations », a expliqué M. Kerry en allusion à la rhétorique guerrière employée par le régime de Kim Jong-un ces dernières semaines, dans la foulée d'un essai nucléaire qui a fait remonter la tension.
L'initiative de Pyongyang est perçue comme une concession à la Chine, qui n'a pas caché son malaise face à l'escalade.
John Kerry était en voyage en Asie pour persuader Pékin, le principal allié de Pyongyang dans la région, d'aider à réduire les tensions.
Pékin a répété jeudi, après les annonces nord-coréennes, que « le dialogue et la consultation » étaient le seul moyen d'apaiser la situation.
Les États-Unis ont proposé à Pyongyang des négociations à la condition qu'elles débouchent sur le renoncement par la Corée du Nord à ses ambitions militaires nucléaires.
Il n'en est pas question, a rétorqué Pyongyang, qui considère ses armes nucléaires comme sacrées.