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Lettre empoisonnée à Obama : le suspect se déclare innocent

Lettre empoisonnée à Obama : le suspect se déclare innocent

Paul Kevin Curtis, 45 ans, a été formellement accusé jeudi d'avoir proféré des menaces contre le président américain Barack Obama et d'autres personnes. Il est soupçonné d'avoir envoyé une lettre empoisonnée à la ricine « volontairement et en connaissance de cause » au président Barack Obama, au sénateur du Mississippi Roger Wicker et à un juge de ce même État, Sadie Holland.

L'homme originaire de Corinth, au Mississippi, n'a enregistré aucun plaidoyer pour les deux chefs d'accusation le visant. Son avocate, qui parlait en son nom, a affirmé qu'il se considérait innocent et qu'il avait été surpris de son arrestation.

M. Curtis s'est présenté en cour portant un t-shirt à l'effigie du chanteur Johnny Cash, les chaînes aux pieds. Les seules paroles qu'il a prononcées durant sa comparution ont été pour confirmer à la juge du tribunal d'Oxford qu'il comprenait les accusations portées contre lui.

Son avocate a indiqué qu'elle n'avait pas encore décidé si elle demanderait une audience pour déterminer si son client est apte à subir son procès. Paul Kevin Curtis comparaîtra de nouveau vendredi après-midi, pour le début de l'enquête préliminaire et l'audience sur son maintien en détention.

S'il est reconnu coupable, il risque 15 ans de prison, 3 ans de liberté surveillée et 50 000 $ d'amende, selon un communiqué du département américain de la Justice.

Paul Kevin Curtis a été arrêté mercredi à son domicile de Corinth.

« Personne ne voulait m'écouter auparavant. Il y a toujours des "pièces manquantes". J'ai peut-être votre attention maintenant, même si cela veut dire que quelqu'un doit mourir. [...] Je suis KC et je donne mon approbation à ce message [formule utilisée dans les publicités électorales ou partisanes, NDLR] », disaient les lettres, postées du Tennessee voisin.

Les initiales ont permis aux enquêteurs de retracer l'auteur des lettres, qui écrivait un livre appelé « Pièces manquantes » sur un prétendu marché noir des organes humains, dont il avait parlé au sénateur Wicker.

Cet homme, qui avait fait l'objet de plusieurs enquêtes de la police locale depuis 2007, avait été décrit par son ex-femme comme « extrêmement délirant, anti-gouvernement, persuadé que le gouvernement l'espionnait avec des drones », selon l'acte d'accusation.

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