La manière dont les enquêteurs ont analysé les preuves photo et vidéo des émeutes de la Coupe Stanley à Vancouver en 2011 pourrait servir à l'enquête sur les explosions meurtrières survenues au marathon de Boston, croit un expert américain.
La police de Vancouver a utilisé une nouvelle technologie d'analyse de l'image pour créer une base de données de plus de 30 000 vidéos YouTube et images Facebook, afin d'identifier les émeutiers de la nuit du 15 au 16 juin 2011.
« Vancouver est maintenant le modèle pour ce genre d'enquête », n'hésite pas à affirmer Grant Fredericks, un analyste qui a mené une équipe de 52 experts durant la révision des vidéos récoltées sur les émeutes.
La police de Vancouver est l'une des membres de LEVA, (Law Enforcement & Emergency Services Video Association), une société à but non lucratif établie au Texas qui fait la promotion de l'usage de preuves vidéo et offre de la formation pour apprendre à examiner ces preuves.
Plus de 1000 membres de diverses forces de l'ordre ont été affectées à l'enquête sur les attentats à Boston, et M. Fredericks affirme que des enquêteurs sont déjà entrés en contact avec LEVA.
Les autorités américaines ont fait appel au public pour qu'il leur fournisse des photos ou des vidéos prises durant la tragédie de lundi. Selon M. Fredericks, ce genre de preuve est la clé, puisqu'il n'y a aucun doute que des centaines de personnes possèdent des images du ou des suspects qui ont placé les engins explosifs près de la ligne d'arrivée du marathon.
Le défi, précise M. Fredericks, est de retracer tous les participants et les témoins qui ont quitté les États-Unis.
Des coureurs qui sont revenus à Vancouver ont rapporté que la police à l'aéroport de Boston demandait aux passagers sur leur départ s'ils avaient des photos ou des vidéos qui auraient pu contenir des preuves.
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