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Reconstruire sous les huées

Reconstruire sous les huées

BUFFALO - Les joueurs du Canadien ne montreront aucune compassion pour leurs rivaux des Sabres jeudi soir, mais ils comprennent certainement ce que les hommes de Ron Rolston vivent cette saison.

Un texte de Guillaume Lefrançois

Comme le Tricolore de 2011-2012, les Sabres traversent une saison difficile et se retrouvent à six points d'une place dans les séries, avec seulement huit matchs à disputer. Même si les joueurs répètent que ce n'est pas terminé, certains signes ne mentent pas quant à l'analyse que fait la direction de l'équipe.

Comme le Canadien l'avait fait l'an passé avec Hal Gill et Andrei Kostitsyn, les Sabres ont sacrifié les vétérans Jason Pominville, Jordan Leopold et Robyn Regehr pour s'offrir un avenir meilleur.

« C'est la chance pour nos jeunes d'obtenir plus de temps de jeu et d'occuper des rôles différents, a dit Rolston, jeudi, à l'entraînement matinal des Sabres (16-18-6). Un gars comme (Adam) Pardy a droit à une autre chance. Pysyk a la chance d'être non seulement ici, mais de jouer en avantage numérique. »

La sortie d'Ott

C'est ici que se pose le problème de la reconstruction dans un marché qui a soif de hockey. Buffalo n'est pas Toronto ou Montréal, mais il s'agit d'une des bonnes villes de hockey aux États-Unis.

Or, dimanche, même si les Sabres ont signé une troisième victoire de suite, ils ont eu droit à des huées et à quelques applaudissements dérisoires pendant leur duel face aux Devils du New Jersey.

Le vétéran Steve Ott a semblé irrité après la rencontre, et il en a même remis le lendemain à la radio en qualifiant les huées de « ridicules » et de « décourageantes ». Jeudi soir, Ott renouera avec les partisans des Sabres pour la première fois depuis sa sortie.

« Si je me fie à mon compte Twitter, les partisans ont bien réagi, a commenté Ott jeudi. Je ne voulais pas insulter nos partisans. Je voulais juste créer une ambiance plus positive pour nos jeunes qui méritent d'être enthousiastes de jouer dans la LNH. On punit nos jeunes qui n'ont rien à voir avec les dernières années. On a encore une chance pour les séries, on a besoin de l'appui des partisans. »

Vysyk, un de ces jeunes pour qui Ott a parlé, a apprécié la réaction de son coéquipier.

« Ott a le droit de dire ce qu'il veut, car il donne tout sur la glace, a estimé Pysyk, un défenseur de 21 ans, un choix de premier tour en 2010. Il ne fait pas seulement parler. Ça montre que l'équipe lui tient à coeur. »

Dans le vestiaire adverse, David Desharnais comprend la situation. Le Centre Bell n'était pas exactement l'endroit le plus hospitalier pour les porte-couleurs du CH l'an passé.

« Personne n'aime se faire huer, a rappelé le petit centre. Tu veux que les gens soient derrière toi, c'est toujours plus facile. Tu es déjà assez stressé comme ça quand tu commences dans la ligue. »

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